La prévention et la gestion des conflits au cœur de la 7ème session internationale de formation en droits de l’homme
La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté et ses partenaires ont procédé ce 23 octobre au lancement de la 7ème session internationale de formation en droits de l’homme. Cette session qui se tient du 23 au 28 octobre a pour thème « La prévention et la gestion des conflits et les droits de l’homme ».
La 7ème session internationale de formation en droits de l’homme sera marquée par une série d’activités dont des cours à destination des auditeurs venus de la Côte d’Ivoire et des pays africains. Ces auditeurs sont principalement composés de magistrats, d’avocats, d’agents des forces de l’ordre, d’acteurs étatiques et non étatiques (société civile). Des thématiques comme la lutte contre le terrorisme, le droit international pénal ou le système africain de protection des droits de l’homme selon traités lors de conférences spéciales ou de cours thématiques.
Selon le Professeur Sébastien Touzé, directeur de la Fondation René Cassin de Strasbourg, le thème de la 7ème session de formation permettra de « réfléchir sur les moyens de maintenir l’idéal de la prévention et de la gestion des conflits et des droits de l’homme ». En effet, le contexte socio-politique sous-régional et mondial est de plus en plus marqué par des crises majeures qui ont tendance à entrainer dans leurs sillages de graves violations des droits de l’homme. La guerre en Ukraine et au Soudan, les attaques terroristes au Mali et au Burkina Faso, les coups d’Etat en Afrique et les conflits qui s’enlisent comme les rébellions en RDC et en Ouganda sont une parfaite illustration de ce qu’Alexandra von Schumann-Heldt, La directrice Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann, qualifie de « dévastation engendrée par les conflits ».
Ces conflits « constituent de façon ambivalente, un terreau fertile pour les violations massives des droits fondamentaux sur les femmes, les enfants, les personnes vivant avec un handicap et les personnes du troisième âge » a rappelé Maho Mossochi Florentine, épouse N’Dubuisi, directeur de cabinet adjoint du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. La directrice Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a donc indiqué qu’il « est essentiel de ne pas perdre de vue le fondement sur lequel repose la véritable paix et la sécurité ». Il s’agit des « droits inaliénables de chaque être humain » qui « ne sont pas simplement des idéaux inscrits sur du papier » mais qui « représentent la boussole morale de notre civilisation, et sont le fondement sur lequel nous pouvons bâtir des sociétés justes, libres et sûres ».
Le cadre de réflexion constructif et productif crée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté et ses partenaires « devrait aider à développer les compétences des participants à la prévention et à la gestion des conflits, assurer la connaissance des concepts liés aux conflits, identifier les types et les causes de conflits dans nos régions, analyser leurs impacts et être en mesure de développer des stratégies de prévention et de gestion des conflits » a souhaité Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).
La 7ème session internationale de formation en droits de l’homme a débuté ce 23 octobre par une conférence inaugurale prononcée par Laurence Burgorgue-Larsen, Professeur de droit public à l’école de droit de l’Université de Paris I-Panthéon Sorbonne autour du thème « Construction du droit international des droits de l’homme : analyse dynamique et critique ». Notons que cette formation internationale en droits de l’homme est accompagnée par l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, l’ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire, la Fondation René Cassin, l’UNDP et le Conseil national des droits de l’homme (CNDH).
La rédaction