Economie

La réglementation sur les drones fait grincer les dents

En Côte d’Ivoire l’exploitation des drones civils est encadrée par le RACI 3009, la Réglementation Aéronautique de Côte d’Ivoire relatif aux aéronefs télépilotés. Désormais tout utilisateur professionnel de drone doit avoir un agrément d’une valeur de 3 millions de francs CFA.

Selon les dispositions du RACI 3009, l’exploitation des drones est classée dans la catégorie du travaille aérien ce qui implique un agrément ou une licence permanente d’exploitation. Docteur Koffi Konan sous-directeur des Opérations Aériennes à l’ANAC (Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d’Ivoire) précise que les 3 millions de francs CFA sont à payer la première année pour l’obtention d’une licence permanente d’exploitation de drone.

Le renouvellement annuel est fixé au taux de 1,5 million de francs CFA puisque l’ANAC assure la supervision du détenteur de l’agrément à travers des inspections. En dehors des licences permanentes, l’ANAC accorde des agréments temporaires pour les usages ponctuels de drones. Dans ce cas, l’Autorité exige une simple demande précisant les raisons qui nécessitent l’utilisation du drone et une attestation de formation du télépilote.

Pour l’Association des utilisateurs professionnels de drone de Côte d’Ivoire la réglementation doit s’assouplir pour ne pas freiner un secteur en plein essor. De plus en plus d’entreprise utilisent les drones ce qui génère des activités connexes comme les maintenanciers, les télépilotes et même des concepteurs de drone made in Côte d’Ivoire. Marouane Jebbar est le président de l’association, il plaide pour un dialogue plus poussé entre l’ANAC et les dronistes pour une meilleure application du RACI 3009.

L’Autorité Nationale de l’Aviation Civile de Côte d’Ivoire indique que son objectif n’est pas de freiner le développement de l’activité économique autour des drones en Côte d’Ivoire. Elle veut mieux encadrer une activité qui ouvre des perspectives d’emploi pour de nombreux ivoiriens mais qui doit tout de même être soumise à une réglementation pour des raisons de sécurité.

Traoré Bakary

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