L’Allemagne finance la première centrale solaire ivoirienne
Depuis le 03 Octobre 2018, la Côte d’Ivoire et la République fédérale d’Allemagne ont signé un accord de partenariat portant sur le financement de la première centrale solaire ivoirienne.
Le document a été paraphé par l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michael Grau, la directrice générale du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), Ingrid-Gabriela Hoven, et le ministre ivoirien de l’économie, Adama Koné. La signature de ce contrat de financement intervient quelques semaines avant la visite en Allemagne du président ivoirien, Alassane Ouattara, prévue le 30 octobre, à l’occasion du sommet du G20 pour les investissements.
Côte d’Ivoire : difficile décollage pour les énergies vertes
L’Allemagne va débloquer une enveloppe de 40 millions d’euros pour la centrale dont la puissance maximale est estimée à 31,5 MWc (mégawatt-crête). Le financement est bouclé par deux contributeurs : 27 millions venant de la Banque allemande de développement (KfW) et 9,7 millions de l’Union européenne. Le projet sera installé dans la localité de Boundiali dans le nord du pays. La Côte d’Ivoire affiche clairement sa volonté d’accroître sa production en électricité et de diversifier son mix-énergétique.
Accès à l’électricité : l’Afrique de l’ouest veut combler son déficit énergétique
Avec ce projet financé par l’Allemagne, le pays se rapproche de son objectif de porter à 11% la part des énergies renouvelable dans son mix-énergétique d’ici 2020. Concernant l’énergie solaire, la Côte d’Ivoire accuse un véritable retard car sur une production totale d’environ 2.000 MW, le pays a consommé à peine 1 MW en 2018 selon l’AIENR (l’Association ivoirienne des énergies renouvelables). La production d’électricité en Côte d’Ivoire reste largement dominée par le thermique (75%) et quelques barrages hydroélectriques.
Le gouvernement ivoirien a aussi annoncé son choix d’installer des centrales à charbon, une décision fortement critiquée par la société civile. Un choix qui se justifie par les ambitions de la Côte d’Ivoire rétorque le gouvernement qui veut faire passer la production d’électricité en Côte d’Ivoire de 2.000 MW à 4.000 MW en 2020 puis 6.000 MW en 2030. Dans cette progression, les énergies renouvelables devront représenter au bas mot 16% du mix-énergétique en 2030.
SUY Kahofi