L’appel de Guillaume Soro au président Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron a été invité à intervenir sur la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara pour un troisième mandat lors des élections d’octobre – ce que ses opposants jugent inconstitutionnel.
L’ancien chef rebelle ivoirien Guillaume Soro a déclaré au président Macron dans une lettre que « les Ivoiriens ont remarqué le silence assourdissant de la France » sur cette question. Il a déclaré que la France avait salué l’annonce initiale de M. Ouattara selon laquelle il ne se représenterait pas, mais qu’elle s’était tue après que le président ait accepté la nomination de son parti pour un troisième mandat.
M. Soro et l’ancien président Laurent Gbagbo ont été empêchés de se présenter aux élections en raison de leurs précédentes condamnations. Guillaume Soro a été condamné par contumace en avril 2020 pour détournement de fonds et blanchiment d’argent, tandis que M. Gbagbo a été condamné par contumace en novembre 2019 pour le pillage d’une succursale locale de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Les partisans de l’ancien président ivoirien ne démordent pas pour autant. Laurent Gbagbo, toujours en Belgique, pourrait être candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre. Ses partisans ont annoncé mercredi qu’ils allaient déposer un dossier en son nom, alors que l’ex-chef d’Etat ne s’est pas encore prononcé publiquement sur le sujet.
Le président Alassane Ouattara, 78 ans, a déjà déposé son dossier pour briguer un troisième mandat controversé alors que l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, devrait le faire jeudi. Kouadio Konan Bertin, dit KKB, un dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal parti d’opposition) l’a pour sa part fait mercredi.
Les candidats ont jusqu’à lundi minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas nécessairement être présents physiquement, a affirmé lors d’une conférence de presse le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Kuibiert Coulibaly.
La rédaction