Le Front populaire ivoirien (FPI), branche du parti désormais dirigé par Laurent Gbagbo – incarcérée à la Cour pénale internationale – a dressé un bilan alarmant de la présidence d’Alassane Ouattara. Une gestion qui consacre un recul démocratique et qui ne peut se poursuivre.
Lors d’un point de presse, Assoa Adou le secrétaire général du FPI a expliqué que la politique de réconciliation nationale initiée depuis la fin de la crise post-électorale est un échec. Et pour cause, la Côte d’Ivoire a été conduite de manière à exclure un nombre important d’ivoiriens au profit d’un groupuscule qui profite seul des efforts du peuple. Le FPI note avec amertume que des dizaines de milliers d’Ivoiriens ont été contraint à l’exil et jetés en prison pour des raisons politiques.
Contrairement aux dire du gouvernement et d’Alassane Ouattara qui parlent d’une croissance à deux chiffres, force est de constater que le peuple s’est appauvri et a été réduit à la misère. De nombreuses familles dans ce pays vivent dans une véritable précarité. Pire elles ont été jetées à la rue par des opérations de déguerpissements sauvages et de chasse aux petits commerçants.
En dépit des chiffres manipulés le taux de chômage a atteint des niveaux sans précédent preuve d’un tissu économique national déstructuré qui étouffe les initiatives entrepreneuriales. Alassane Ouattara a fait de la corruption généralisée, du clientélisme et de l’affairisme d’Etat les marques de sa gestion hypothéquant l’avenir de la nation sur plusieurs générations par un surendettement irresponsable et contre-productif pour le pays.
Le chef de l’Etat qui promettait hier garantir l’accès aux médias d’Etat les a confisqué et a muselé la presse indépendante. Il est de même pour la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui est désormais un outil entre ces mains pour encourager et justifier ses forfaitures électorales. Le FPI estime que l’échec d’Alassane Ouattara n’est plus à démontrer. La Côte d’Ivoire mérite mieux et pour qu’elle retrouve sa sérénité, il est impératif de militer en faveur d’un véritable processus de réconciliation nationale. Assoa Adou, le secrétaire général du FPI a communiqué les deux principales directives envoyées par Laurent Gbagbo afin de rassembler les ivoiriens et prévenir l’instabilité.
Il s’agit pour le FPI d’aller « vers les partis politiques de gauche pour se renforcer et s’approprier d’avantage la problématique de la Réconciliation nationale, gage de la stabilité et d’une paix durable en Côte d’Ivoire ». Ensuite, « entreprendre, sans délai, toutes les initiatives nécessaires en vue de la promotion et de la mise en œuvre effective de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale ».
Pour ce faire, le Président Laurent Gbagbo met son Parti en « mission auprès de tous les acteurs de la vie politique et de la société civile, sans exception, en vue d’une grande mobilisation pour construire ensembles les bases de la vraie réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire ».
La sagesse politique voudrait qu’à moins d’un an des élections présidentielle, le pouvoir puisse privilégier le dialogue et rassurer les ivoiriens. Mais la posture de la coalition au pouvoir est celle d’un groupe décalé de la réalité que vit le peuple et qui ne favorise en rien le vivre ensemble et ne rassure pas pour 2020.
Ebony T. Christian
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