L'actualité ivoirienne sans coloration politique

Le journal de la présidentielle #1 : violence sporadique à Yamoussoukro

Un mort signalé Yamoussoukro

Une personne a perdu la vie le 21 octobre 2025 alors qu’elle apportait son aide aux éléments de la Gendarmerie Nationale qui procédaient au démantèlement de barricades. Ces barricades ont été érigées dans la matinée par des individus qui participaient à un attroupement sur la voie publique. Ce rassemblement obstruait les accès au village de Kami, situé dans la commune de Yamoussoukro. Selon le communiqué d’Ahmed Diomandé, Procureur de la République près du tribunal de première instance de Toumodi, la personne décédée est « identifiée comme étant Konan Paul Kacou, 46 ans ». Il a reçu une pierre à la tête et a succombé à ses blessures après avoir été évacué d’urgence au centre de santé des armées de la 6ème légion de Gendarmerie territoriale.

Incendie du siège de la CEI à Yamoussoukro

Le lundi 20 octobre 2025 des manifestants ont incendié le siège des Commissions Électorales Locales (CEL) de Yamoussoukro. Les images et vidéos du bâtiment vandalisé puis livré aux flammes ont fait le tour d’internet. Dans un communiqué publié mardi 21 octobre 2025, la Commission Électorale Indépendante (CEI) a confirmé l’incident précisant qu’aucun blessé n’est à déplorer. La Commission a souligné que les bureaux ne contenaient que des fournitures de bureau et l’incendie ne saurait remettre en question la tenue du scrutin dans la capitale politique ivoirienne.

Tous en campagne ! (Satire)

La Côte d’Ivoire semble s’être arrêtée : tout tourne à vitesse de tortue ou plutôt au rythme d’escargot. Dans toutes les administrations publiques, le mot de bienvenue pour toute sollicitation est le suivant : « vous connaissez la situation du pays non ? Revenez après les élections ». Où sont tous nos fonctionnaires ? Que font-ils ? Le pays doit-il s’arrêter parce qu’il y a des élections ? « Mon ami laisse les questions, chacun est avec son candidat pour sécuriser sa place » nous lance ironique un agent de sécurité devant un ministère. Les hommes sont absents mais également les fameuses voitures avec la plaque jaune, les véhicules de l’Etat de Côte d’Ivoire. Le citoyen est-il en train de perdre doublement ? Le fonctionnaire payé avec les impôts du contribuable est en campagne et il est sans doute parti avec la voiture achetée avec les impôts et le carburant réglé avec les impôts !

La CEDEAO et l’UA en observateurs du scrutin

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) vont déployer 251 observateurs électoraux – dont 187 de la CEDEAO et 66 de l’Union africaine – dans le cadre de la présidentielle du 25 octobre 2025. Cette mission conjointe d’observation CEDEAO-UA est composée de spécialistes en administration électorale, en genre, en sécurité, en gestion des conflits et en droit constitutionnel. Conduite par Yemi Osinbajo, l’ancien vice-président nigérian, la mission observera la campagne, le déroulement du vote et le dépouillement. Elle restera en Côte d’Ivoire jusqu’au 29 octobre.

Le PDCI appelle au dialogue

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire a animé mardi 21 octobre une conférence de presse où le parti conservateur a dénoncé « les dérives autoritaires du régime ivoirien » avant de lancer un appel au dialogue au président ivoirien. Deux porte-paroles adjoints du parti à savoir le ministre Yapo Calie et l’honorable Doho Simon ont animé les échanges avec la presse. L’honorable Doho Simon porte-parole adjoint du PDCI, s’adressant directement au président Alassane Ouattara, a indiqué qu’il « n’est pas encore tard d’arrêter ce qui se passe dans notre pays ». Le PDCI a dénoncé un « verrouillage de l’espace politique », « l’interdiction de manifester sur l’ensemble du territoire », une « dérive répressive des manifestants » et un « climat hostile aux droits humains qui entache la crédibilité des élections ».

Le rédaction 

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