Le journaliste d'investigation béninois Ignace Sossou
Après six mois de détention le journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou est sorti de prison mercredi. Il était en détention pour « harcèlement » sur les réseaux sociaux.
C’est un ouf de soulagement pour la famille et la rédaction du confrère ainsi que pour tous les journalistes africains et les associations professionnelles engagés dans le plaidoyer pour la libération du journaliste. Ignace Sossou travaille pour le média en ligne Bénin web TV, et collabore avec plusieurs collectifs comme le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et le Réseau 3i (Initiative, Impact, Investigation). Pour mémoire Ignace Sossou avait été interpellé le 19 décembre 2019 à son domicile par des éléments de l’Office central de répression de la cybercriminalité, avant d’être placé sous mandat de dépôt fin décembre.
La veille de son arrestation, le journaliste avait posté sur ses pages Facebook et Twitter des propos attribués au procureur de la République Mario Metonou, intervenant lors d’une conférence organisée à Cotonou par l’Agence française de développement médias (CFI) pour débattre des fake news.
Les propos relayés semblaient plutôt critiques de l’attitude du pouvoir béninois vis à vis de la liberté d’expression. « La coupure d’Internet le jour du scrutin (législatif) du 28 avril est un aveu de faiblesse des gouvernants », aurait notamment déclaré le procureur, qui n’a pas publié de démenti par la suite. Condamné, en première instance, le 24 décembre 2019, à 18 mois de prison ferme, Ignace Sossou avait vu sa peine réduite en appel à 12 mois, dont 6 fermes, lors d’un jugement rendu le 19 mai dernier. Soit six mois ferme et six mois avec sursis, avec une amende de 500.000 francs CFA. Il s’est alors pourvu en cassation.
Heureux de retrouver sa liberté, Ignace Sossou a indiqué que « l’affaire est toujours devant la justice et je ne peux me permettre de me prononcer davantage ». « Le plus important était qu’il recouvre d’abord sa liberté parce que l’esprit des lois de la République du Bénin, c’est que le journaliste ne doit jamais se retrouver en prison pour ses écrits, ou pour son travail professionnel », a souligné son avocat Me Brice Houssou avant de préciser que « le combat n’est pas terminé, nous allons le poursuivre ».
Anderson Diédri
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