Politique

Le rapport d’Amnesty International jugé partisan par le gouvernement ivoirien

Le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, Sidi Touré a indiqué – à l’issue du Conseil des ministres du 18 Novembre – que le rapport d’Amnesty International sur les violences électorales était partisan.

Le rapport de l’ONG International des droits de l’homme a été publié le 16 Novembre sous le titre « Côte d’Ivoire : l’usage de machettes et d’armes à feu témoigne de l’horreur des violences post-électorales ». Il revient longuement sur les violences qui ont émaillé le processus électoral et surtout celles de la phase dite de désobéissance civile. L’ONG dénonce des dizaines de personnes tuées depuis l’élection du 31 octobre, des centaines d’autres blessées lors d’affrontements ainsi que des dizaines de membres de l’opposition arrêtés. Parmi ces personnes figure le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan détenu au secret.

« Des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays à l’approche de l’élection présidentielle et se sont prolongées après le scrutin. Selon le Conseil national des droits de l’homme, entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan s’élève à 55 morts et 282 blessés » peut-on lire dans le rapport. Face à la gravité des faits, Amnesty International demande aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur ces violences et de traduire les responsables présumés de ces agissements en justice. « L’impunité qui règne de longue date en Côte d’Ivoire offre un terreau fertile à ceux qui se livrent à des homicides et bafouent les droits humains sans craindre d’être amenés à rendre des comptes » a déclaré Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

En réponse à cette requête de l’ONG, le Gouvernement ivoirien dénonce plutôt un rapport partisan. « Nous avons effectivement été surpris, mais pas étonné de la tonalité de cette communication d’Amnesty international » a indiqué dit le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré. Il précise par ailleurs que l’arrestation des opposants n’est aucunement arbitraire. Pour étayer la position du gouvernement, il revient sur les infractions que le procureur de la République a retenues contre les personnes détenues dont Pascal Affi N’guessan. Le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 est détenu au secret selon ses proches. Les avocats de Monsieur Affi ont pu cependant entrer en contact avec leur client visé par 30 chefs d’accusation, notamment attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme.

Anderson Diédri

Comments

comments

Eburnie Today

Share
Published by
Eburnie Today

Recent Posts

PODCAST 4/5 Oisiveté, mère de tous les vices pour les jeunes du nord ivoirien

Le chômage des jeunes crée des vulnérabilités à l’extrémisme violent comme l’a démontré une étude…

22 heures ago

Un citoyen actif pour bâtir une société durable et résiliente

La deuxième édition du Forum des citoyennetés actives a été organisé ce 20 novembre 2024…

23 heures ago

Analyse du marché du cacao pour le mois d’octobre 2024

Avant l’ouverture de la campagne, les acteurs du marché estimaient généralement que la production mondiale…

2 journées ago

PODCAST 3/5 Timalah une terre d’asile et le défi de la cohésion sociale

Plus de 37.000 demandeurs d’asile burkinabés ont été enregistrés en Côte d’Ivoire. Ces derniers ont…

1 semaine ago

La 4ème édition du Salon des infrastructures d’Abidjan s’ouvre à Abidjan

« Technologies émergentes et innovations dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics », voici…

1 semaine ago

PODCAST 2/5 Le bétail, une richesse convoitée à la frontière nord de la Côte d’Ivoire

Dans la région sahélienne, le bétail est une richesse dont la taille et la variété…

2 semaines ago