La Caravane de lutte contre la désinformation et les discours de haine en Côte d’Ivoire portée par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a effectivement débuté à Korhogo. Durant la journée du 10 février, une équipe de sensibilisation a informé et formé les populations, notamment les jeunes.
L’équipe du REPPRELCI présente à Korhogo a débuté ses activités de sensibilisation aux alentours de 7 h 30 par la gare routière UTRAKO. Les voyageurs des premiers départs étaient estimés à plus d’une centaine. Les formateurs ont porté le message de sensibilisation jusque dans les cars ou les voyageurs ont été attentifs.
Les axes d’intervention concernent les outils et moyens de vérification de l’information, la loi sur les délits en ligne et la nécessité de préserver la cohésion sociale à travers des messages positifs en ligne. Mme Kouassi Meledje, journaliste et formatrice pour le REPPRELCI a indiqué qu’il « était important de vérifier l’information sur des plateformes crédibles avant de la partager ».
« Les fausses informations peuvent conduire à des peines d’emprisonnement et constituent des délits punis par la loi » a-t-elle indiqué. Ce même contenu de sensibilisation a été partagés aux étudiants de l’Université de Korhogo principalement ceux de la faculté de géographie.
Les étudiants ont posé différentes questions relatives aux mécanismes pour distinguer les fausses informations des vraies informations, les voies et moyens pour rattraper des erreurs de communications en ligne et comment interagir positivement sur les réseaux sociaux.
Après l’université, les formateurs du REPPRELCI ont eu l’opportunité d’échanger avec les bénévoles de la CAN. « L’essentiel de la formation a consisté à partager des informations sur la nature des réseaux sociaux, les types de contenus à proscrire lors de sa présence en ligne, la e-réputation et les recours juridiques pour se protéger en cas de diffamation » a expliqué Suy Kahofi, l’un des formateurs du REPPRELCI.
A travers des exemples pratiques, les formateurs ont montré comment les fausses informations et les discours de haine en ligne peuvent mettre à mal la cohésion sociale. Le moment d’échange a été apprécié par les jeunes. « Il était important pour nous de nous faire former pour éviter que demain à cause de nos publications nous puissions avoir une mauvaise réputation » a souligné Cissé Salifou, un bénévole de la CAN.
Pour Isidore Coulibaly, délégué régional pour le Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire, il faut « amplifier ce genre de formation organisée par le REPPRELCI ». « Nous allons inviter le REPPRELCI pour des masters classes car le temps de la formation de ce jour était court or nous avons constaté que nous avons beaucoup à apprendre » a-t-il souhaité.
Dans la soirée, le village CAN Korhogo-Olympe a reçu la visite de l’équipe de mobilisation. Elle a profité de l’affluence de la petite finale de la CAN, Afrique du Sud-RDC, pour s’adresser à quelques 400 personnes venues assister au match.
Les formateurs ont utilisé des exemples de fausses informations sur la CAN pour aborder la question des discours de haine en ligne et comment les éviter. Les conseils sur la lutte contre les fausses informations et les discours de haine en ligne partagés au public sont valables aussi bien sur la période de la CAN et qu’en dehors. Après Korhogo, l’équipe de formation a pris la direction de Bouaké.
Anderson Diédri
