Les syndicats d’enseignants de la capitale politique ivoirienne ont décidé de ne pas retourner à l’école pour deux semaines après la découverte d’un cas de coronavirus au lycée scientifique.
Les enseignants de Yamoussoukro ont lancé un appel à une grève de deux semaines lors d’une assemblée générale de sept syndicats d’enseignants au lycée scientifique de Yamoussoukro. La décision concerne les cours dans toutes les écoles de la ville ont indiqué des enseignants joints par Eburnie Today. Ouly Adama, le secrétaire général local du syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire précise que les « cours sont arrêtés depuis vendredi pour une période de 14 jours jusqu’à nouvel ordre » indiquant que les autorités de la ville n’ont pas fait preuve de transparence concernant le cas de coronavirus identifié dans la ville.
Ce cas serait un élève de terminale du lycée scientifique de Yamoussoukro testé positif au covid-19 et transféré à Abidjan pour être pris en charge. Et Ouly Adama d’indiquer que les « autorités ont d’abord nié la contamination de l’élève » régulièrement inscrit dans un établissement qui compte trois lycées avec un effectif estimé à 20.000 élèves.
Le gouvernement ivoirien a autorisé la réouverture des écoles depuis lundi, après deux mois de fermeture pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Les autorités ivoiriennes ont aussi autorisé tous les élèves qui avaient rejoint leurs familles à Abidjan pendant la fermeture à regagner leurs établissements à l’intérieur du pays pour la reprise des cours, ce qui était le cas de l’élève infecté détecté à Yamoussoukro.
Cette situation vient confirmer les craintes de certains enseignants qui avaient déjà souhaité obtenir des mesures de protection avant la reprise des cours. Les syndicats d’enseignants de la capitale politique ivoirienne demandent des kits de protection et des dispositifs sanitaires dans les écoles à Yamoussoukro sans oublier les masques faciaux pour les enseignants.
Tout en exigeant que la classe et les professeurs avec qui l’élève est rentré en contact soient mis en observation, les syndicats se réservent le droit de prolonger la grève si des propositions pour la sécurité des enseignants et des élèves ne sont pas faites par les autorités.
Traoré Bakhary