Les enseignants en grève
Le mouvement de grève concerne les enseignants du primaire, du secondaire et du technique qui ont déposé craies et marqueurs depuis le mercredi et ce pour 48 heures.
La grève est reconductible et vise à réclamer des augmentations de salaires selon une coalition de syndicats. Les grévistes réclament le versement de primes, une augmentation des indemnités de logement, la suppression des postes d’instituteurs adjoints dont ils jugent le niveau trop bas, et la suppression des cours le mercredi.
Pacôme Attaby, porte-parole de la Coalition secteurs éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI), qui regroupe sept syndicats souligne que le mouvement de grève est suivi. A Abidjan, 60% des écoles sont fermées, et dans l’intérieur du pays, dans toutes les grandes villes comme Bouaké, Yamoussoukro et San Pedro.
Deux représentants syndicaux ont été interpellés par les forces de l’ordre au lycée Houphouët-Boigny de Korhogo (nord) mercredi matin, indique Pacôme Attaby. Les grèves dans le secteur public sont récurrentes en Côte d’Ivoire depuis deux ans, malgré la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Fonction publique et certains syndicats en août 2017.
« Nous ne nous reconnaissons pas dans le protocole d’accord, nous ne l’avions pas signé » martèle Pacôme Attaby.
Les professionnels de la santé ont mené début novembre une grève de cinq jours qui a paralysé les hôpitaux. Et les professeurs de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, la principale de Côte d’Ivoire, avaient achevé en octobre une grève de plus d’un mois.
Ebony T. Christian