Comme plusieurs autres musulmans à travers le monde, les musulmans ivoiriens pourraient reprendre le pèlerinage de la Oumra à condition que l’Arabie Saoudite inscrive la Côte d’Ivoire sur la liste des pays exempts de risques sanitaires liés à la pandémie de coronavirus.
Contrairement au grand pèlerinage (hajj) qui ne peut se faire que pendant le dernier mois de l’année musulmane, la umra (Oumra) peut se faire tous les mois de l’année. Il est néanmoins recommandé de le faire pendant le mois de ramadan. La Oumra n’est pas une obligation et se fait souvent en même temps que le hajj. Dans un contexte mondial marqué par la pandémie de coronavirus, ces deux pèlerinages ont été suspendus. L’Arabie Saoudite est aussi touché par la maladie et a signalé plus de 330 000 cas de Covid-19 au total pour 4 542 décès. Mardi, un pic de 552 nouvelles infections et 30 décès ont été enregistrés.
Cependant, l’Arabie Saoudite au regard de l’évolution de la crise sanitaire a décidé d’autoriser progressivement la reprise du pèlerinage de la Oumra. Dès le 4 octobre, quelques 6 000 citoyens et résidents saoudiens seront autorisés à entreprendre la Omra chaque jour. Les pèlerins en provenance de pays jugés sûrs seront autorisés à partir du 1er novembre, date à laquelle la capacité journalière passera à 20 000 personnes. Les agences de presse et les médias saoudiens indiquent que l’admission des pèlerins de la Oumra considérés comme des visiteurs de l’extérieur au royaume sera progressive et autorisé à partir des pays qui sont exempts de risques sanitaires liés à la pandémie de coronavirus.
Bien entendu, les pèlerins seront invités à respecter les mesures barrières de lutte contre la Covid-19. Il s’agit entre autres du port des masques faciaux, la pratique de la distanciation sociale et la prohibition de tous contacts physiques. Le retour du pèlerinage de la Oumra pourra sans doute servir de test grandeur nature pour entrevoir la possibilité d’une reprise du pèlerinage du Hadj. Le Hajj qui est l’un des sept piliers de l’islam, est un voyage que tout musulman adulte doit entreprendre au moins une fois dans sa vie s’il peut se le permettre et s’il en est physiquement capable. Il attire généralement environ deux millions de musulmans du monde entier chaque année. L’Arabie Saoudite l’a suspendu dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus, n’autorisant que quelques milliers de personnes vivant dans le royaume à l’entreprendre.
Traoré Bakhary
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