L’Institut Panos Afrique de l’ouest (IPAO) a procédé au lancement de son projet « Femmes occupez les médias » ce jeudi 29 juin 2017 à d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Les femmes doivent davantage être présentes dans les médias afin de mieux défendre leurs droits. C’est le message lancé par la directrice de l’Institut Panos Afrique de l’ouest lors de l’atelier de lancement du projet « Femmes occupez les médias » ce jeudi 29 juin 2017 à la Maison de la presse d’Abidjan. Car constate Diane Senghor, les contenus médiatiques destinés aux femmes et qui abordent de manière favorable la problématique de l’égalité du genre restent marginales. L’objectif de ce projet est de permettre aux femmes de faire entendre leur voix.
« Ce projet vise donc à promouvoir les droits politiques et civiles des femmes et particulièrement la participation politique des femmes et à lutter contre les violences faites aux femmes », explique Diana Senghor.
Ce projet, financé par le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, va se dérouler sur cinq ans (2016-2020) en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali et au Niger. Pour la directrice de l’IPAO, les quatre pays choisis pour ce projet, et la région Afrique de l’ouest de manière générale, sont dans la « queue du peloton » dans l’exercice par les femmes de leurs droits avec moins de 15% des femmes qui occupent des fonctions électives. En Côte d’Ivoire, la participation politique des femmes reste faible. On est passé de 8% de femmes députées en 2005 et 11% en 2017, c’est-à-dire une progression de 3% en 12 ans. Et ce chiffre est encore loin de la parité.
Les violences basées sur le genre (viols, mutilations génitales, harcèlements, etc.) sont omniprésentes. À Man, dans l’ouest du pays, la situation est alarmante : on enregistre 41% de femmes violées.
À l’issue de cet atelier de deux jours qui s’achève ce vendredi 30 juin, un plan d’action pour la Côte d’Ivoire qui prend en compte les priorités au niveau de la participation politique et d’un meilleur respect des droits des femmes sera élaboré. D’ailleurs, Karounga Kéïta, le représentant du ministre de la communication, de l’économie numérique et de la poste a invité les participants à « faire des propositions pertinentes au gouvernement ivoirien dont la mise en œuvre pourrait inciter davantage les femmes à recourir de plus en plus aux médias ».
Panos veut donc améliorer les droits des femmes en arrivant à faire évoluer l’opinion publique. À travers la prise en compte par les médias de la dimension genre dans les publications, la valorisation de l’image des femmes, l’occupation les médias et des médias sociaux par les femmes et l’interaction avec les médias pour faire entendre leur voix. Ce qui, selon Samba Koné, représentant du conseil d’administration de Panos, passe par « une parcelle permanente entre les organisations de la société civile et les médias ».
La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire, Namizata Sangaré, a souligné que l’information et la communication vont contribuer à l’amélioration des droits politiques et civiles de la femme et à la lutte contre les violences basées sur le genre.
Anderson Diédri
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