Politique

L’opposition appelle au boycott de la révision de la liste électorale

La ‘branche’ du Front populaire ivoirien (FP) fidèle à Aboudrahamane Sangaré a décidé d’appeler au boycott de la révision de la liste électorale. Le FPI entend faire ‘barrage’ aux actions d’une commission qu’il conteste.

La révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire est prévue du 18 au 24 juin 2018 selon le calendrier proposé par la Commission électorale indépendante (CEI) et validé par le gouvernement. Afin de réussir cette révision qui porte sur un total de 6.318.311 électeurs, la CEI procède au recrutement des chefs de centre de collecte et des agents de formulaires du 24 mai au 2 juin.

L’opposition a de son côté un calendrier et des ambitions bien différentes pour le même projet de révision. Dimanche, le FPI a appelé ses militants, à se tenir prêts pour faire barrage à cette révision.

« Le FPI appelle les militants, à se tenir mobilisés et prêts pour les mots d’ordre de la direction en vue de faire barrage à cette décision inopportune et dangereuse pour la démocratie », peut-on lire dans le communiqué émanant du parti d’opposition.

Sur les réseaux sociaux certains ivoiriens affichent leur étonnement face à cet appel surprenant, se demandant comment l’opposition entend reconquérir le pouvoir.


Cet appel au boycott se justifie selon cette frange du FPI par le fait que la CEI est loin d’être consensuelle. L’opposition et la société civile ivoirienne appellent à la réforme de la CEI depuis la fin de la crise post-électorale. Cette requête a été renforcée et légitimée par une ordonnance de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) qui demande au pouvoir d’Abidjan de militer en faveur d’une commission « conforme aux instruments juridiques régionaux ».

Pour le FPI pro-Sangaré, la révision de la liste électorale annoncée pour ce mois de juin a été décidée sans consultation de l’opposition. Une telle attitude du pouvoir fait déjà planer des suspicions sur le processus qui doit conduire aux élections de 2020. Ces élections « doivent passer par une CEI consensuelle, seule capable de garantir des élections transparentes (et) une liste électorale crédible » indique le parti d’opposition.

Ebony T. Christian

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