Alors que la Commission Électorale Indépendante continue de livrer les résultats de la présidentielle du samedi 31 Octobre, l’opposition ivoirienne a décidé de passer à une autre étape de la contestation du scrutin et du processus électoral en annonçant la création d’un Conseil national de transition.
La situation reste toujours tendue en Côte d’Ivoire 48 heures après la fin du vote pour la présidentielle. Un scrutin émaillé de violence et d’absence totale d’opération de vote dans plusieurs villes et village du pays. Au moins trente personnes ont perdu la vie ce week-end lors d’altercation entre pro et anti désobéissance civile. Le scrutin boycotté par l’opposition fait l’objet de différentes analyses et appréciations selon les organisations. Pour les observateurs de l’Union africaine (UA) « l’élection s’est déroulée de manière globalement satisfaisante ».
Le Centre Carter beaucoup plus critique parle d’un « contexte politique et sécuritaire n’a pas permis d’organiser une élection présidentielle compétitive et crédible ». Le rapport de l’organisation précise que « le scrutin a été marqué par un grand nombre d’incidents et un environnement sécuritaire volatile (…), l’organisation du vote a été fortement impactée avec, à minima, 1.052 bureaux de vote (sur 22.000 au total) comptabilisés par nos observateurs qui n’ont jamais pu ouvrir ».
Pour l’opposition, il n’y a pas eu de présidentielle en Côte d’Ivoire. Elle constate la fin du mandat du président Ouattara et annonce un Conseil national de transition présidé par l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié. L’objectif de cet organe est de former un gouvernement de transition. « Le Conseil national de transition aura pour mission de préparer le cadre d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive (…) et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire » a indiqué Pascal Affi N’Guessan.
De nombreux ivoiriens redoutent des troubles semblables à ceux qui avaient suivi la présidentielle de 2010. 3.000 morts avaient été enregistrés lors du bras de fer entre le président Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
La rédaction
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