Rendre public les déclarations de patrimoine des personnalités représentant l’Etat permettra de lutter efficacement contre la corruption en Côte d’Ivoire, pense la société civile qui plaide pour plus de transparence dans la gouvernance.
Au-delà des discours et profession de foi, place aux actes concrets. C’est ce que demande la société civile qui réclame plus de transparence dans la gestion des affaires publiques. A l’occasion d’un atelier de présentation et de validation du rapport final d’analyse sur la mise en œuvre de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption organisée les 2 et 3 octobre 2018 à Abidjan par l’ONG Social Justice en partenariat avec Transparency International, les participants ont fait plusieurs propositions concrètes pour lutter efficacement contre la corruption en Côte d’Ivoire.
Il s’agit entre autres de la levée du caractère confidentiel des déclarations de patrimoine faites par les personnes assujetties (ministres, élus, hauts responsables de l’administration, etc.) auprès de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) ainsi que la publication de celles-ci afin que la société civile puisse s’assurer que les représentants de l’Etat ne s’enrichissent pas de manière illicite.
Ce rapport d’analyse sur la mise en oeuvre de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire a été élaboré par le juge Laurent Ehounou Manlan, président de l’ONG Transparency Justice, qui a été recruté comme consultant.
Selon Constantin Kra, responsable des opérations de Social Justice, ONG engagée dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux, cet atelier « vise dans un premier temps à valider le rapport d’analyse fait par un consultant sur la mise en œuvre de la convention de l’Union Africaine sur la prévention de la corruption en Côte d’Ivoire. Il sera également question pour les participants de faire des propositions afin de permettre la mise en œuvre effective de cette convention ».
Ces propositions ont été faites notamment sur l’article 12 de la convention axée sur la participation de la société civile et les médias. Parmi lesquelles le remplacement ou la transformation de l’ordonnance n°2013-660 du 20 septembre 2013 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées par une loi ; la mise en place d’une plateforme des organisations de la société civile engagée dans la prévention et la lutte contre la corruption ; la création d’un cadre permanent semestriel de discussion entre les acteurs gouvernementaux, la société civile et les médias ; la désignation du président de la Haute Autorité à la Bonne Gouvernance par appel à candidature ; la prestation de serment devant le parlement de l’ensemble des membres de la Haute Autorité.
Concernant les médias, plusieurs propositions ont également été formulées. Il s’agit notamment de la mise en place d’un réseau de journalistes d’investigation ; l’organisation de formation ; l’appui aux enquêtes. Les participants souhaitent également que loi en préparation sur la protection des activistes et dénonciateurs des actes de corruption puisse être l’occasion de prendre en compte la protection des journalistes d’investigation.
Ab Bakhary Traoré
comments
Le chômage des jeunes crée des vulnérabilités à l’extrémisme violent comme l’a démontré une étude…
La deuxième édition du Forum des citoyennetés actives a été organisé ce 20 novembre 2024…
Avant l’ouverture de la campagne, les acteurs du marché estimaient généralement que la production mondiale…
Plus de 37.000 demandeurs d’asile burkinabés ont été enregistrés en Côte d’Ivoire. Ces derniers ont…
« Technologies émergentes et innovations dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics », voici…
Dans la région sahélienne, le bétail est une richesse dont la taille et la variété…