Marche de l’opposition : 48 personnes interpellées et deux blessées
La plateforme de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) fait ce vendredi 23 mars 2018 à 14 heures, à la résidence de l’ancien président Laurent Gbagbo à Cocody Riviera-Golf, le bilan de la marche empêchée par la police le jeudi 22 mars à Abidjan.
En présence de plusieurs dignitaires proches de Laurent Gbagbo, dont Abou Drahamane Sangaré, le Pr Georges Armand Ouégnin, président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), a dressé le bilan de la marche dispersée par la police ce jeudi 22 mars à la Place des Martyrs à Adjamé. Une manifestation dont l’objectif était de réclamer la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Selon le Pr Georges Armand Ouégnin, 48 personnes ont été interpellées, dont deux blessées. Si certains ont été remis en liberté, 19 militants de l’opposition ont été placés en détention à la préfecture de police d’Abidjan. Ils doivent être entendus par le procureur de la république cet après-midi, a-t-il précisé. Parmi ces 19 personnes, figure Jean-Gervais Tchéidé, directeur de cabinet du président de EDS, porte-parole de cette plateforme et cadre de la branche du Front population ivoirien (FPI) dirigée par le Pr Abou Drahamane Sangaré.
Mais l’opposition reste intransigeante sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). « Aucune élection ne se passera sans que la CEI ne soit réformée », prévient le Pr Georges Armand Ouégnin. « Nous irons à toutes les élections mais avec une CEI crédible », précise-t-il.
Alors que les élections sénatoriales sont prévues pour le samedi 24 mars 2018, l’opposition maintient la pression sur le gouvernement depuis son meeting organisé le 17 mars à Yopougon. Elle annonce d’autres manifestations. « Le mot d’ordre est maintenu. Nous continuerons de manifester », met en garde le président de la plateforme EDS.
SUY Kahofi