La deuxième session des formations de l’Agence française de coopération médias (CFI), dans le cadre de son projet NAILA, se déroule du 22 au 27 janvier 2017 à Dakar au Sénégal. Celle-ci est consacrée à l’écriture web et à l’investigation.
Ecrire sur internet requiert des spécificités. S’il pense qu’il n’y a pas réellement de différence au niveau de l’écriture d’un article avec la presse écrite, Eric le Braz, journaliste et expert pour CFI, souligne en revanche qu’il y a une spécificité dans « la mise en scène de l’information ». Faire des phrases courtes et rythmées, choisir des mots clés et des titres « incitatifs et un peu moins informatifs » ou encore utiliser le listicle, une méthode qui consiste à diviser l’information en liste (5 choses à savoir sur…, 5 conseils à retenir sur…) pour attirer le lecteur.
Pour une enquête sur un média web, Eric Le Braz recommande de publier l’information en la découpant en plusieurs articles avec des angles différents. « Un journal, un quotidien par exemple, peut consacrer une double page à une investigation avec des encadrés multiples. Sur internet, c’est difficilement envisageable », conseille le formateur : « Donc on publie une investigation sous forme de feuilleton avec un épisode par jour. Souvent, ça commence avec l’investigation pure et ça peut finir par ce qu’on appelle le journalisme de solutions. C’est-à-dire que l’investigation pose le problème mais le journaliste peut trouver des solutions pour le résoudre ».
A lire sur le journalisme de solution : https://eburnietoday.com/comprendre-le-journalisme-de-solutions/
Cette cession de renforcement de capacités, consacrée au renforcement de l’écriture web et l’investigation, se poursuivra en mars prochain à Abidjan. Hervé Yao Kingbewé, rédacteur en chef de Banouto.info au Benin, attend beaucoup de cette formation. Surtout sur la technique d’investigation par hypothèse, qui consiste à formuler une question au départ et à collecter ensuite des informations pour chercher la vérifier. « Jusque-là, la plupart des investigations que nous avons réalisées, c’est à la base des scoops qu’on a, on a peut-être une information et on cherche à creuser pour savoir davantage », explique-t-il.
A lire la stratégie éditoriale : https://eburnietoday.com/strategie-editoriale-manageriale-presse-ligne-africaine-a-lecole-de-cfi/
Des entretiens individuels ont également lieu avec le formateur. Ce lundi 22 janvier a été consacré à Banouto et à Eburnie Today. « L’idée c’est vraiment de faire un petit diagnostic de chaque site et d’expliquer aux directeurs des médias et aux bénéficiaires qui sont là les points de faiblesse, les points forts et surtout les pistes d’amélioration, c’est-à-dire comment aller plus loin, comment se perfectionner, comment rendre son site plus attractif, plus dynamique », justifie Anne Sophie Ricco, responsable de projet à CFI. Outre le partage d’expériences entre ces médias de différents pays, ce regard extérieur est aussi bénéfique.
Anderson Diédri, à Dakar au Sénégal
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