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Observation indépendante des forêts : un comité d’analyse et de suivi mis en place

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Le ministère des Eaux et forêts met en place un Comité afin de prendre en compte les recommandations des rapports d’observation indépendante. C’est ce qu’a indiqué le directeur de cabinet adjoint ce mercredi 25 juillet 2018 à la clôture, au Plateau, du projet de réplication de l’OI mené conjointement par la Wcf et la Sodefor.

Le gouvernement a décidé d’accorder une attention particulière à l’observation indépendante des forêts. Un comité d’analyse et de suivi est en train de se mettre en place afin de mieux exploiter les rapports publiés par les organisations de la société civile pour améliorer de la gestion des forêts.

Le directeur de cabinet adjoint du ministre des Eaux et forêts, Le colonel Martial Mé Kouamé, a déclaré mercredi 25 juillet qu’à l’issue de la journée Flegt du 26 avril 2018, où plusieurs rapports d’observation indépendante mandatée ont été présentés, le ministère a engagé « une réflexion interne sur la question de l’OI afin de définir la mise en place d’un comité d’analyse et de suivi de l’observation indépendante », un cadre qui impliquera des personnes ressources du ministère. Il a précisé que les recommandations qui « auront été jugées pertinentes » seront prises en compte.

L’observation indépendante : un outil de gestion durable des forêts

C’est pourquoi, le directeur de cabinet adjoint du ministre Richard Alain Donwahi a invité les ONG à publier des rapports « crédibles » et des informations « fiables » afin que l’observation indépendante « ne pose pas plus de problème que ça n’en résout ». « Tel que commencé, il ne faut pas interrompre l’observation indépendante. La Côte d’Ivoire en a besoin vu l’état de ses forêts », juge-t-il.

Virginie Vergnes, responsable de programme gestion durable des forêts à la Fondation pour les chimpanzés sauvages (Wcf), a toutefois plaidé pour qu’il y ait une plateforme de diffusion des rapports d’OI à l’instar de l’initiative Open Timber Portail (OTP) de Resource extraction monitoring (REM), une organisation basée au Royaume-Uni.

A travers la politique forestière adoptée le 23 mai 2018 par le gouvernement, a rappelé le colonel Martial Mé, le ministère affirme son engagement à améliorer la gouvernance forestière et impulser la préservation, la réhabilitation et l’extension des forêts. Il a annoncé que les principaux acteurs et les parties prenantes seront « bientôt invités » à donner leur avis sur la stratégie de mise en œuvre de la politique forestière qui est en cours de finalisation.

Concernant le projet mené conjointement par Wcf et la Sodefor de décembre 2016 à juillet 2018, il a souligné qu’il a pour but d’aider « à l’établissement d’une transparence et d’une bonne gouvernance dans le cadre de l’aménagement et de l’exploitation des forêts classées ».

WCF forme les ONG ivoiriennes à l’observation indépendante des forêts

Ce projet de 18 mois, mis en œuvre dans le cadre du programme FAO-UE FLEGT, a permis la réplication de l’observation indépendante mandatée dans les forêts classées de Yaya (Alépé) et Besso (Adzopé) après deux phases précédentes dans la forêt classée du Cavally (Guiglo et Tâï), la formation des ONG nationales et les communautés locales à l’OI, le renforcement des capacités des agents de la Sodefor, l’appui à la révision de règles de culture et d’exploitation ainsi que la surveillance des forêts face à la pression agricole, et l’amélioration du système de traçabilité du bois issu des forêts.

Pour Virginie Vergnes, les deux mandats successifs accordés par la Sodefor à Wcf pour mener l’OI dans ces 3 forêts classées « témoignent ainsi de la volonté de l’administration d’améliorer la gouvernance forestière et d’une véritable ouverture à la transparence et à la participation de toutes les parties prenantes dans la politique de préservation des forêts ».

Cette phase 3 a permis de mettre en œuvre 50 mesures correctives dans le Cavally. Ce qui permet d’améliorer la gestion des forêts classées. Pour le directeur général de la Sodefor, toutes les actions menées dans le Cavally ont donné des résultats satisfaisants. « A partir de cette année, Cavally peut être considéré comme une forêt définitivement sauvée du point de vue risque d’agressivité », a assuré le colonel Mamadou Sangaré.

Anderson Diédri

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