Ouattara prédit la victoire du RHDP au premier tour en 2020
Lors de la cérémonie de présentation de vœux au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le président Alassane Ouattara a indiqué dimanche que sa coalition va remporter l’élection présidentielle de 2020 « dès le premier tour ».
Sans nommer le candidat avec lequel le RHDP ira l’élection présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire, M. Ouattara affiche une confiance totale en la capacité de son parti au moment où se dessine en Côte d’Ivoire une nouvelle configuration politique. « Je voudrais (…) vous rassurer que les élections se passeront de manière apaisée, comme en 2015. Je vous en donne l’assurance. Je voudrais aussi vous dire que j’ai foi en la victoire du RHDP à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dès le premier tour ! » a indiqué le président ivoirien face à ses partisans avant de préciser qu’il a « foi en la victoire du RHDP parce que nous sommes le plus grand parti, le seul parti qui couvre l’ensemble du territoire national ».
Si Alassane Ouattara entretient tout un mystère sur un possible troisième mandat synonyme de sa propre candidature qu’il n’a pas encore annoncé, il a précisé qu’une réunion se tiendra en février « pour arrêter la date de la désignation du candidat du RHDP », la coalition au pouvoir. Le RHDP semble dans une logique de maintien au pouvoir avec la ferme conviction de remporter la présidentielle alors que l’opposition fustige le schéma politique dans lequel se trouve la Côte d’Ivoire ; indiquant que le pays est mal parti pour des élections apaisées. La CEI (Commission électorale indépendante) en charge de l’organisation des élections n’est pas jugée consensuelle. L’opposition a une nouvelle fois rejeté samedi la composition de la CEI lors d’un meeting à Yopougon du parti Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS).
Le mouvement politique proche du Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo réclame un organe électoral consensuel. « Cette CEI actuelle est inféodée au pouvoir RHDP, elle ne peut organiser des élections crédibles dans notre pays », a martelé le président de l’EDS, Georges Armand Ouegnin. Face à la grogne de l’opposition, M. Ouattara a salué « une composition consensuelle » de la CEI « cet important instrument de notre démocratie ». A quelques mois des élections, le dialogue de sourd se poursuit entre le pouvoir et l’opposition faisant craindre de plus en plus des tensions politiques entre les deux blocs.
Anderson Diédri