La cérémonie d’ouverture de la 29ème édition du Fespaco a eu lieu ce 22 février 2025 au Palais des sports de Ouaga 2000 sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré (président du Burkina Faso) et le président de la République du Tchad, le maréchal Mahamat Idriss Deby Itno.
C’est par un clap que les deux chefs d’Etat ont officiellement lancé cette semaine de festival autour du thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles ». Une cérémonie marquée par des prestations artistiques et les discours des présidents Ibrahim Traoré et Mahamat Idriss Deby Itno lus par leurs ministres en charge de la culture.
S’appuyant sur le thème de cette 29ème édition du Fespaco, le ministre burkinabé de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Gilbert Ouédraogo a rappelé que « le cinéma est, en effet, un miroir de la société, un vecteur puissant d’appropriation de notre culture, de nos valeurs, de nos rêves, et de nos luttes ».
Abakar Rozzi Teguil, le ministre tchadien du Développement touristique, de la culture et l’artisanat a souligné de son côté que « la cérémonie du Fespaco qui nous réunit aujourd’hui est inédite ».
« Elle ouvre une nouvelle étape dans notre engagement collectif à façonner l’avenir de la culture panafricaine. Ensemble nous avons la responsabilité de faire entendre les voix des cultures africaines dans ce Fespaco » a-t-il demandé tout en remerciant le Burkina Faso d’avoir porté le choix sur le Tchad en qualité de pays invité d’honneur.
Les différents intervenants qui se sont succédés au pupitre ont tous souligné qu’il est important que le cinéma africain puisse être un canal par lequel l’Afrique présente son identité et permet au monde de savoir qui est l’africain à travers son histoire et sa culture. Le Fespaco qui a aujourd’hui 56 ans et 29 éditions est un cadre propice pour mener cette réflexion.
La cérémonie d’ouverture du Fespaco 2025 a été aussi un moment pour rendre hommage à Souleymane Cissé. L’emblématique cinéaste malien qui est l’un des pères du cinéma africain est décédé mercredi 19 février à l’âge de 84 ans.
Selon les acteurs du cinéma présents lors du lancement officiel du Fespaco, cette cérémonie d’ouverture a été un succès. Alex Moussa Sawadogo, délégué général du Fespaco évoque « une très belle cérémonie d’ouverture » tout en prenant soin de remercier « la presse qui a fait cette belle communication autour de la cérémonie d’ouverture, remercier les partenaires et aussi les grands bailleurs de ce Fespaco qui sont l’Etat burkinabè et l’Etat tchadien ».
« Je suis ému par ce beau spectacle, cette belle cérémonie, marquée par la présence de nos deux chefs d’Etat pour célébrer le cinéma et reconnaître le travail des artistes » a indiqué Abdoulaye Souleymane Ousmane Babale, secrétaire général du ministère du développement touristique, de la culture et de l’artisanat de la république du Tchad.

La cérémonie d’ouverture de la 29ème édition du Fespaco a été marquée par une représentation artistique baptisée « Ouili » qui signifie « Débout ». Une fresque grandeur nature pensée par le dramaturge et metteur en scène Aristide Tarnagda. Le directeur artistique précise qu’il a « fallu un mois et demi et à peu près deux cents personnes » pour finaliser ce projet.
« Il y avait des musiciens, des danseurs, des costumiers, des scénographes, des metteurs en scène, des comédiens, des techniciens, des régisseurs. Il y avait aussi des personnes déplacées internes. Il est important qu’une manifestation comme le FESPACO, quand elle a lieu, puisse inviter ces personnes afin que la Nation leur témoigne toute sa reconnaissance, son empathie » relate Aristide Tarnagda.
Après la cérémonie officielle d’ouverture, place à une semaine de festival durant laquelle 248 films de 48 pays seront en compétition pour l’étalon d’or de Yennenga. Le jury devra choisir parmi ces réalisateurs le successeur de Youssef Chebbi et son film Ashkal.
Ebony T. Christian, envoyé spécial