Santé

Ouverture officielle du CPHIA 2023

La 3ème conférence annuelle dédiée à la santé publique en Afrique (CPHIA 2023) a été officiellement ouverte dans la capitale zambienne ce lundi 27 novembre au Centre de conférence international Mulungushi autour du thème Briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé. Une occasion pour les organisateurs de rappeler l’importance pour l’Afrique d’accroitre ses efforts pour améliorer l’offre de santé publique.

La cérémonie officielle de lancement a été présidée par son Excellence Hakainde Hichilema, Président de la Zambie. Il a réaffirmé la joie de son pays d’accueillir un évènement continental qui réunit l’Afrique et le monde autour de la santé ; une thématique importante pour le continent. Dans son adresse aux panélistes et délégués, le président zambien a surtout souligné l’importance de la collaboration et du leadership à tous les niveaux afin d’améliorer les systèmes de santé en Afrique.

« La santé publique exige que nous travaillions à l’unisson. En matière de santé, il n’y a pas de territoire. Il est impossible de se mettre à l’esprit et même de se dire que la santé est mon domaine et je suis libre de faire ce que je veux et à ma façon » a-t-il indiqué. Selon lui, la collaboration est la véritable clé qui permettra d’améliorer l’efficacité de l’offre des soins de santé aux populations en dépit du contexte des ressources qui sont rares en Afrique.

Cet appel à la solidarité dans le domaine de la santé publique se matérialise déjà à l’échelle des dirigeants du continent. Sur le sujet, le président zambien a déclaré que les dirigeants africains avaient convenu de travailler ensemble pour veiller à ce que le continent reçoive les meilleurs vaccins et autres équipements médicaux. L’objectif de ce renforcement des moyens humains, technologiques et financier s’explique par la volonté de promouvoir une indépendance sanitaire afin d’éviter à l’Afrique la situation qu’elle a vécu durant la pandémie de Covdi-19.

Pour rappel, l’Afrique a accusé un retard important en ce qui concerne l’accès aux vaccins pour faire face à la maladie. A la suite du président Hakainde Hichilema, le Premier ministre namibien, Saara Kuugongelwa-Amadhila, a insisté sur le fait que les pays africains doivent mettre en place des systèmes de santé résilients qui prennent en compte les politiques d’accès aux soins de santé primaires. En favorisant cet accès à de meilleur mécanisme de prise en charge sanitaire, les pays pourront booster leur développement car « aucun pays ne peut réellement prospérer ou se développer sur le plan socio-économique si les citoyens de ce pays n’ont pas accès à des offres et services de santé de bonne qualité ».

Jean Kaseya, le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), a fait un discours remarquable lors de la cérémonie d’ouverture en s’appuyant sur le thème de cette 3ème édition, « Briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé ». Alors qu’il était au pupitre, il a partagé sa vision pour permettre à l’Afrique de se repositionner dans l’architecture mondiale de la santé. Il a proposé cinq piliers qui peuvent aider l’Afrique à atteindre cet objectif. Ces piliers sont « les communautés, la connectivité, le renforcement des capacités, la collaboration et l’action climatique ».

Selon lui, le thème de la conférence de cette 3ème édition est une invitation faite aux pays africains à penser au-delà des systèmes de santé traditionnels à travers une meilleure utilisation de la technologie, l’adoption de politiques sanitaires qui font la promotion de l’équité et des prises de décisions fortes qui encouragent la collaboration à l’échelle du continent et au-delà. « Cette conférence nous met au défi d’examiner les problèmes qui ont entravé les progrès de l’Afrique dans le domaine de la santé publique. Le thème nous invite à redéfinir notre position dans l’architecture mondiale de la santé », a précisé Jean Kaseya.

L’un des temps fort de cette cérémonie d’ouverture a été la remise d’un trophée symbolique au Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agissait pour les organisateurs de célébrer son engagement au service de la santé et du bien-être des communautés à travers le monde.

Suy Kahofi, envoyé spécial à Lusaka

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