Le ministère ivoirien de la santé affiche son optimisme dans la lutte contre la pandémie du SIDA. Les décès liés à la maladie sont en baisse grâce à la mobilisation de tous les acteurs nationaux et des partenaires au développement.
De nombreuses organisations internationales comme l’ONUSIDA, l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) ou l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mènent des actions à l’échelle mondiale pour mettre fin à la pandémie du SIDA à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. La Côte d’Ivoire s’inscrit dans cette dynamique grâce à son programme national de lutte contre VIH-SIDA, une composante importante du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) portant sur la période 2021-2025.
Face aux efforts déployés par la Côte d’Ivoire pour pouvoir mieux contrôler la pandémie, des résultats positifs sont enregistrés en témoigne le recul du taux de prévalence de la maladie et du nombre de décès au cours de ces 10 dernières années. « La prévalence de la maladie a considérablement baissé, passant de 4,7% en 2010 à 1,82% à fin 2022. Durant la même période, le nombre de nouvelles infections à VIH a connu une baisse de 66%, et le nombre de décès liés au sida a baissé de 70% » a indiqué Pierre Dimba, le ministre ivoirien de la santé à l’occasion de la 36ème Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1er décembre 2023.
La baisse du nombre d’infections au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a diminué à la faveur des avancées enregistrées en matière de prévention et de traitement. La Côte d’Ivoire a consacré en 2022, 10 milliards FCFA à la lutte contre le VIH-SIDA via le Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS). Ce financement permet par exemple à plus de malades d’avoir accès à des traitements (antirétroviraux).
La Côte d’Ivoire enregistre 47.595 personnes vivant avec la maladie à la fin 2022 (94,8% d’adultes et 5,2% d’enfants) et 66% des personnes atteintes sont des femmes. 8.878 nouvelles infections ont été enregistrées en 2022 et 9.952 personnes sont décédées. En décembre 2022, 292.663 personnes, dont plus de 9.000 enfants bénéficient d’un traitement antirétroviral (ARV). Le taux de transmission mère-enfant est de 5,46% mais seul 44% des enfants ont accès aux traitements antirétroviraux en Côte d’Ivoire.
Ce chiffre relatif à l’accès des enfants aux ARV est illustratif de la tendance mondiale. Selon le Rapport mondial actualisé sur le SIDA de 2022, « seule la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH bénéficient du traitement cela les situe loin derrière les adultes, qui sont 76 % à recevoir des antirétroviraux (soit les trois-quarts d’entre eux) ». Si le nombre de décès liés au SIDA a baissé de 70% de 2010 à fin 2022 en Côte d’Ivoire, les efforts doivent se poursuivre pour l’atteinte de l’objectif de l’élimination de la pandémie à l’horizon 2023.
« Les résultats encourageants ne doivent cependant pas nous faire perdre de vue les efforts qui nous restent encore à accomplir pour atteindre nos objectifs des 95.95.95 » a plaidé le ministre de la santé Pierre Dimba. Les trois 95 ou Fast-Track 95.95.95 est une cible ambitieuse de traitement pour aider à mettre fin à l’épidémie du SIDA afin de rattraper les retards accumulés avant 2020. A l’horizon 2030, l’OMS souhaite que « 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable et 95% des personnes recevant un traitement anti-rétroviral ont une charge virale durablement supprimée ».
SK
