Politique

Pas de liberté provisoire pour Gbagbo

Nouvel échec pour la défense de Laurent Gbagbo. L’ancien président ivoirien restera en prison : la Cour pénale internationale a refusé de lui accorder la liberté provisoire.

La chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) n’a pas donné de suite favorable à la nouvelle requête des avocats de l’ancien président ivoirien. Les avocats estiment que « pendant ces années de détention, son état de santé ne s’est pas amélioré et deux années d’audience ont affecté sa fatigue et sa faiblesse ».

La défense s’est donc basée sur des raisons médicales mais les juges ont estimé que la santé de « Laurent Gbagbo est stable et qu’il reçoit un traitement optimal pour son état et son âge ».

La Cour pénale internationale (CPI) a donc rejeté ce lundi à la majorité des juges, la demande de mise en liberté provisoire de l’ancien président ivoirien. « La Chambre, à la majorité, rejette la demande de mise en liberté provisoire en intégralité » a indiqué la CPI sur son site internet.

« Conformément au rapport médical mis à jour, la chambre est convaincue que la santé de M. Gbagbo est stable et qu’il reçoit un traitement optimal pour son état de santé actuel et son âge ».

Pour la défense, Laurent Gbagbo âgé aujourd’hui de 73 ans a été sorti du palais présidentiel d’Abidjan le 11 avril 2011 sous les bombes et détenu dans des conditions dégradantes voir inhumaines.

Cette décision de maintenir leur client en détention n’est pas du goût de la défense. Intervenant sur les antennes de BBC Afrique ce 23 avril, Maître Abiba Touré, l’avocate de Laurent Gbagbo s’est indignée de la décision de la Cour.

« Ce n’est jamais plaisant de voir qu’une énième fois la libération du président Laurent Gbagbo lui est refusé et de la colère parce qu’à mon sens, d’un point de vue juridique, rien ne vient justifier une telle décision qui apparaît comme un acharnement judiciaire » a-t-elle martelé.

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ; une crise qui a occasionné la mort de trois mille personnes.

Ebony T. Christian

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