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Les pays de la CEDEAO exhortés à adhérer au MAEP

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Un atelier régional de 48 heures sur le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a ouvert ses portes à Abidjan ce lundi 28 novembre 2016. Ce troisième atelier régional sur le MAEP a pour objectif de permettre aux États membres de la CEDEAO de s’approprier ce processus.

« Promouvoir l’adhésion universelle au MAEP pour une intégration régionale renforcée entre les pays de la CEDEAO » voici le thème de l’atelier qui se tient dans la capitale économique ivoirienne. Un moment de dialogue et de redynamisation de l’élan autour du MAEP mais aussi une occasion d’inviter les pays membres de la Communauté économique (CEDEAO) à s’approprier Mécanisme africain d’évaluation par les pairs. D’ailleurs, dès l’entame de la rencontre, un appel a été lancé à l’endroit de quatre (4) pays de la sous-région. Le Cap Vert, la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau ont été invité à adhérer au MAEP.

« Ce faisant, cela ouvrirait la voie à la généralisation de l’autoévaluation de la gouvernance particulièrement en région CEDEAO et sur tout le continent africain en général puis à terme à l’harmonisation des politiques (économique, financière, d’investissement et commerciale) qui est une étape majeure vers l’intégration sous régionale », a indiqué le Pr Mahmoud Khayal, vice-président du panel des Éminences personnalités en charge de la Côte d’Ivoire.

Pour le président du panel, le Dr Mustapha Mekideche, l’accession universel à ce mécanisme de bonne gouvernance doit être guidée par quatre principes : le principe de réalité, de solidarité, de conviction et de subsidiarité.

« Une étude d’un think-tank sud-africain a démontré que la gouvernance des pays membres du MAEP pendant la dernière décennie a progressé de façon plus rapide que celle des pays de notre continent qui n’ont pas adhéré », souligne-t-il.

Il estime que les pays de la CEDEAO doivent avancer au même rythme au niveau de la gouvernance politique, économique ou sociale. A ce sujet, la Côte d’Ivoire, qui a seulement adhéré au processus en janvier 2015 (devenant le 35ème Etat-parti), veut partager son expérience comme l’explique Alassane Zié Diamouténé, directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur.

« L’atelier qui se réunit aujourd’hui est une occasion pour partager notre expérience. Même si nous n’avons pas encore atteint notre auto-évaluation mais tous les indicateurs montrent que nous sommes un bon modèle, nous sommes partis plus rapidement que prévu. L’étape à laquelle nous sommes actuellement, certains pays qui ont été évalués, ont mis deux à trois ans avant de l’atteindre alors qu’en un an nous avons atteint cette étape » a-t-il indiqué.

Sur les 15 pays de la CEDEAO, 11 sont membres du MAEP. Parmi ces derniers, cinq n’ont pas encore été évalués dont la Côte d’Ivoire.

« Notre ambition est que nous puissions être évalués par le forum des chefs d’Etat et de gouvernement du MAEP qui se tiendra en juin-juillet 2017 », déclare le directeur de cabinet du ministre Aly Coulibaly. Le rapport national l’autoévaluation sera donc passé en revue.

La Côte d’ivoire a donc entamé depuis la semaine dernière une grande campagne de sensibilisation sur le MAEP dans le district d’Abidjan. Elle s’étendra ensuite aux 31 régions du pays. Selon le président de la Commission nationale du MAEP, le Pr Bernard Konan, cette campagne de sensibilisation qui sera officiellement lancée ce mardi, permettra de recueillir la perception des populations vis à vis de la gouvernance en Côte d’Ivoire ainsi que leurs attentes qui serviront à la rédaction du rapport.

Anderson Diédri 

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