Face à la pénurie d’eau sans précédent qui frappe la ville de Bouaké, le chef de l’Etat a annoncé ce mardi 1er mai 2018 des mesures pour remédier au calvaire des populations.
Seul le ciel arrêtera le président Alassane Ouattara, comme il l’a indiqué ce mardi 1er mai : « Je voudrais vous donner l’assurance que le gouvernement est à la tâche. Nous considérons que comme je l’ai dit, ‘’the sky is the limit’’, c’est-à-dire le ciel sera la limite de nos efforts pour donner satisfaction à nos concitoyens ».
Plus concrètement, le chef de l’Etat s’est engagé à résoudre dans les plus brefs délais la pénurie d’eau qui frappe depuis quelques semaines Bouaké, ville située dans le centre de la Côte d’Ivoire.
Pour Alassane Ouattara, les deux tiers de la population de la capitale du centre n’a pas accès à l’eau potable à cause de l’assèchement du lac de la Loka dû à l’absence de pluies.
« Nous prions pour que la pluie vienne le plus tôt possible ; cela pourrait résoudre les problèmes de manière importante », espère-t-il.
« Mais en attendant, nous avons prévu des solutions urgentes pour réduire le calvaire des populations : 15 camions citernes ont été envoyés dans la région, près d’une dizaine de forages sont en cours de réalisation. Et pour les solutions à moyen terme, pour les trois mois à venir, l’installation d’une autre unité de traitement sur la rivière Kan et une autre sur le lac de Gonfréville », détaille-t-il.
Le gouvernement envisage aussi des solutions plus durables pour soulager les habitants de la deuxième plus grande ville du pays. « La solution définitive demande de recueillir l’eau à partir du lac de Kossou qui est situé à environ 50 km de Bouaké et cela permettrait de ne plus avoir affaire à une telle situation », envisage Alassane Ouattara.
Pour ce faire, une mission de la banque mondiale est prévue cette semaine sur place pour évaluer le financement de l’approvisionnement en eau potable de Bouaké à partir de Kossou.
Le chef de l’Etat rappelle que le gouvernement a adopté le Programme ‘’Eau pour tous’’ d’un montant de1 300 milliards de francs Cfa qui permettra de porter le taux d’accès de la population à l’eau potable à 95% d’ici 2020. Ce taux qui était de 50% en 2011 est aujourd’hui à 81%.
Anderson Diédri
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