De nombreuses filières sont démantelées et des condamnations sont prononcées souvent pour trafic d’êtres humains, exploitation sexuelle, contrainte à la prostitution ou proxénétisme. La loi ivoirienne condamne le proxénétisme et le racolage mais pas la prostitution. Une véritable fenêtre d’opportunité pour certains réseaux bien organisés qui prospèrent toujours sur le terrain. Bienvenue dans ce monde féroce où se mêlent ‘’protecteurs’’ et trafiquants sans scrupule.
A quelques encablures de l’église méthodiste se dresse un bâtiment délabré de deux étages. Derrière le rideau fissuré et transparent à l’entrée, des filles accueillent les visiteurs. Le regard fixé sur leur téléphone, certaines lèvent aussitôt la tête au moindre mouvement à l’entrée. D’autres se déhanchent au rythme de la music assourdissante.
Il est un peu plus de 22 heures 45 ce 31 décembre 2018. En ce réveillon de nouvel, l’heure est à la fête. Les rues d’Abidjan grouillent de monde. Les clients se bousculent au portillon. Parmi eux, Landry, 17 ans, élève en classe de 1ère dans un lycée à Cocody. Ce jeune homme, qui habite le quartier est là pour « la première fois ». « C’est les fêtes. Donc je suis venu m’amuser un peu », dit-il, un peu timide. Il est avec son ami (18 ans), un habitué. Les deux garçons sont obligés de patienter, arrêtés. Difficile pour eux de se faire une place dans le petit espace-maquis (il ne peut accueillir que 9 places assises au maximum) qui sert de salle t’attente pour les clients.
Cet endroit est un ‘’ghetto’’ – comme l’appelle les policiers – de prostitution, situé à Abobo-Baoulé. Le maquis (qui n’existait pas auparavant) a été aménagé pour manifestement camoufler la prostitution qui se pratique en ce lieu. Certains clients rentrent, font leur choix parmi les filles alignées et montent directement au premier étage du bâtiment. D’autres patientent autour d’une boisson qu’ils commandent auprès d’un serveur, la trentaine, qui s’exprime dans un français approximatif, l’accent anglophone est prédominant. « Tu peux faire ton choix », propose-t-il.
« C’est 2000 f », lance Fevor, une des filles. Dès qu’elle rentre dans l’une des minuscules chambres au premier étage, elle se précipite sur un cahier et prend quelques notes. Enregistre-t-elle le nombre quotidien de clients ? « Il faut faire vite », exige-t-elle, avec un accent anglophone. Le temps, c’est aussi de l’argent : « viens baiser ! Je n’ai pas de numéro », enchaine-t-elle quand nous proposons un rendez-vous pour le lendemain hors du ghetto. « Tu as deux minutes », met en garde, inflexible, cette jeune fille qui affirme être arrivée en Côte d’Ivoire depuis « l’année passée ». La discussion tourne court, surtout avec l’afflux de clients ce 31 décembre, il n’y a pas de temps à perdre.
Des réseaux nigérians très actifs
Ballet incessant de clients, chassé-croisé (pendant que des clients montent les escaliers avec les filles, d’autres descendent les marches), la soirée est agitée. Le business est florissant cette soirée-là. Une dame à l’allure imposante, le regard vif, la quarantaine, garde un œil attentif sur les moindres faits et gestes. C’est la patronne des lieux. C’est d’ailleurs elle qui fait office de caissière. Elle perçoit les 2000 f que chaque client paie avant d’aller avec les filles. C’est un secret de polichinelle dans le quartier : tout le personnel a la nationalité nigériane.
Même si la loi ivoirienne interdit le proxénétisme (le fait de tirer des revenus de la prostitution d’autrui) et le racolage (attirer par tout moyen, y compris en exposant son corps publiquement), ces pratiques sont assez répandues.
Le Commissaire Kamagaté Tata épouse Diarrassouba, commandant de la Brigade mondaine de la préfecture de police d’Abidjan, connait bien le fonctionnement de ces ghettos derrière lesquels prospèrent les proxénètes sexuelles. Avec ses hommes, elle traque régulièrement ces réseaux bien organisés. « En ce qui concerne le proxénétisme et le trafic humain, il faut dire qu’on a beaucoup affaire à la communauté sous-régionale notamment le Nigéria parce que là, ils ont un trafic organisé, il y a des gens en amont qui font venir les filles. Il y a les femmes aussi qui sont sur place [en Côte d’Ivoire] qui commandent en fait. Ils ont des connexions là-bas [au Nigéria]. Donc on fait croire à la fille que quand elle vient, il y a du boulot et qu’arrivé en Côte d’Ivoire ici, elle va travailler, elle aura beaucoup d’argent. Elles ne savent pas ce qui les attend au départ », détaille-t-elle.
Une fois à Abidjan, les filles découvrent la réalité. Documents d’identité confisqués, barrière linguistique…, certaines sont prises au piège. Mises devant le fait accompli, elles sont contraintes à l’esclavage sexuel par les proxénètes qui veulent rentabiliser leur investissement.
« Les ghettos ont des responsables qu’on appelle le plus souvent ‘’Madame’’, c’est-à-dire la responsable du lieu (…) Donc elle [la fille] reste là chaque soir pour faire le sexe pour payer sa ‘’Madame’’ (…) Les filles qui viennent du Nigéria, souvent, elles n’ont pas de pièce. Il y a des mineurs là-dedans. La fille peut avoir 15 ans-17 ans », précise la policière.
C’est vraisemblablement le cas de Mirabelle. ‘’Mimi’’, comme elle se fait également appeler, est arrivée du Nigéria il y a 7 mois. Elle atterrie sur les bords de la lagune Ebrié après les assurances d’une de ses compatriotes : elle peut bien gagner sa vie dans la capitale économique ivoirienne. Orpheline de père depuis 15 ans, vendeuse de poisson dans son pays, et mère de 3 enfants, la jeune femme de 28 ans voit là une opportunité pour améliorer ses conditions de vie. Mais, celle qui quelques minutes avant se déhanchait au rythme de la music, cigarette à la bouche, cache difficilement son désenchantement. « Je suis venue pour chercher l’argent », lance-t-elle, la voix roc, souriante, dans la soirée de ce 3 janvier, assise sur un lit, dans l’une des 7 à 9 pièces de ce ghetto. La conservation vire un moment en anglais. Une confiance (précaire) s’établit. Harcelée de questions, elle lâche : « C’est l’argent moi je veux. L’argent que je cherche, je n’ai pas encore eu. Si je gagne cette somme, je vais arrêter. Je vais aller faire un bon travail… Si je gagne un bon mari, je vais quitter ici. C’est un travail difficile. Je n’aime pas ça ».
Arrestations et condamnations
Loin de leur pays, prises dans cet engrenage infernal, ces filles subissent le diktat des proxénètes. Souvent, certaines arrivent à s’échapper de ces lieux d’exploitation et vont jusqu’à porter plainte. En octobre 2017, la dénonciation par quatre jeunes filles nigérianes, qui ont réussi à fuir, a permis à la police de procéder à la libération d’une dizaine de filles enfermées dans un ghetto à Port-Bouët. Une des victimes a témoigné avoir subi, avec plusieurs filles, des avortements à répétition dans une clinique située à proximité du ghetto. Plusieurs personnes impliquées dans cette affaire ont été condamnées en novembre 2017 par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau pour trafic d’êtres humains, contrainte à la prostitution, proxénétisme et avortement.
Deux autres nigérianes ont été condamnées à 3 ans de prison en octobre 2017 par le tribunal de Yopougon pour proxénétisme et exploitation sexuelle pour avoir contraint à la prostitution 3 filles (âgées de 18 à 23 ans recrutées dans leur pays) qui leur ont remis en 7 mois la somme de 2, 4 millions de francs Cfa. Un autre, recherché « depuis longtemps » pour trafic d’êtres humains et complicité de proxénétisme (il entretenait un ghetto à Yopougon-Gesco), est condamné par le tribunal de première instance d’Abidjan à 10 ans de prison.
Au total, 56 personnes (dont 46 de nationalité nigériane), en majorité des femmes, ont été condamnées entre 2014 et 2017 pour traite de personnes et près d’une centaine de filles (77) victimes de traite aux fins d’exploitation sexuelle ont été recensées par les autorités, dont 31 nigérianes, 27 ivoiriennes (uniquement sur l’année 2017) et 16 ghanéennes.
Au commune, autre décor. Dans les dédales du réputé ‘’Centre commercial’’ à Marcory, les filles arpentent les couloirs sombres ou mi- éclairés colonisés par les maquis et bars. En général, seuls les clients s’aventurent en ce lieu mondain. Une scène est frappante : en plein cœur de ce lieu où les travailleuses du sexe mènent leurs activités, se dresse une église. En cette soirée du 23 décembre 2018, les chants et louanges de ce lieu de culte rivalisent de puissance avec les music des maquis. Cette promiscuité est quasi secondaire. Ces jeunes filles sont au travail. A la vue des passants, surtout ceux qui hésitent, elles n’hésitent pas à proposer leurs services.
Grâce, 18 ans, arrête les cours en classe de 5ème après le décès de son père. Une tante va la chercher au village à Toumodi pour Abidjan afin de poursuivre ses études. Une fois dans la capitale économique, elle est obligée de faire le commerce de l’eau glacée au marché de Gesco pour sa tante. Mais tout se dégrade rapidement.
« Son mari voulait sortir [coucher] avec moi. Donc un jour, quand elle est revenue du marché, je lui ai dit cela. Elle a demandé à son mari. Son mari a dit que je suis une menteuse, qu’il ne veut plus me voir et de quitter chez lui », se souvient-elle.
Grâce se retrouve à nouveau au village. Impuissante devant sa mère malade, et avec un grand-frère sans moyens, elle bascule dans la prostitution sur les conseils d’une amie, Emmanuela, 20 ans, qui officie au ‘’Centre commercial’’. Avec des gains quotidiens qui se situent entre 20 000 et 25 000 f Cfa, la jeune fille, qui a insisté pour qu’elle ne soit pas identifiée (« je ne veux pas que mes parents sachent ce que je fais »), envoie de régulièrement de l’argent à sa mère au village.
Prostitution et trafic de drogue
Quelques minutes plus tard, Grâce, assise sur les jambes d’un homme parmi plusieurs installés dans la pénombre, échange cordialement avec des garçons ; la familiarité saute aux yeux. Après un rendez-vous manqué dû à un désistement de dernière minute avec trois de ces derniers, un fin connaisseur des jardins du ‘’Centre commercial’’ de Marcory, taille et gabarit moyens, langage de la rue (nouchi), livrent quelques confidences. « En général, ces personnes que vous voyez ont toujours de grands boss pour qui ils travaillaient. Eux, on les met comme des guetteurs. Il y a des filles qui sont là, qui se vendent, eux ils sont là pour les surveiller au cas où le client refuse de donner l’argent ou le client commence à brutaliser la fille, eux ils interviennent », raconte-t-il avec détaille. Il enchaine : « le MAC, lui, c’est le boss même. Le boss, lui, il cherche les filles. Il peut aller prendre les filles au Ghana, au Togo, pour venir travailler. Et puis, il y a même de petites filles de 17 ans, 18 ans. Il y a des anglophones dedans. Il y a beaucoup d’ivoiriennes aussi ».
Un des filles, à l’accent anglophone, est on ne peut plus directe : « Allons gérer ». Devant le feu roulant des questions, et l’indifférence face à ses propositions, elle a juste le temps de signifier qu’elle est arrivée à cet endroit il y a deux mois, avant de s’éloigner de quelques mètres pour échanger, de manière familière, avec un homme.
Selon le témoignage d’une jeune fille, ici, le ‘’passe’’ est à 7000 f Cfa non compris les frais d’hôtel à la charge du client, et 25 000 f pour la nuit. Mais ces tarifs sont partagés. Une partie est collectée par les guetteurs auprès des filles et est reversée au gourou du réseau. Notre informateur relève : « Le boss, moi je l’ai vu une seule fois. C’est un mec d’environ 40 ans. Lui-même il a un fumoir à Marcory ici… ». La prostitution voilerait une filière plus tentaculaire qui s’étend au trafic de drogue.
« Il y a les mecs qui vendent [la drogue]. Ils sont avec les filles. Si tu en veux, les filles les appellent et ils viennent te livrer. Ce qui fait que quand tu prends une fille pour aller avec elle, il faut remarquer, les mecs vont l’appeler chaque fois pour demander : ‘’vous êtes où ?’’ Ils assurent leur sécurité. Il y a d’autres aussi, quand vous partez loin, le mec est derrière, ou bien ils peuvent être à deux sur une moto et suivre votre taxi pour savoir où vous allez ».
Les protecteurs ? Il y en a aussi à Cocody. A côté de ce Rond-point de la Riviera Palmeraie ce 3 janvier, des jeunes filles font des allers et retours. Tous les passants qui s’aventurent dans cette ruelle sont de potentiels clients pour ces filles qui fixent le passe à 2000 f Cfa. L’une d’elles interpelle : « Bonsoir beau gosse. On dit quoi ? Viens prendre pour toi, ou bien ? ». Quelques mètres devant, dans le clair-obscur entre les bâtiments d’habitation, un homme est assis sur un banc, au milieu de filles. « Bonsoir, vous cherchez quoi ? Des filles ? », questionne-t-il. Son nom : Hugo le Boss. La trentaine, moins de 1,60 mètre, c’est lui le maître des lieux. Première question et il réplique aussitôt : « Vous êtes policier ? ». Prudent, il réclame une pièce d’identité pour vérification. Avant de préciser : « Je suis ici avec les filles. Je suis là depuis plus de 31 ans ».
Hugo, le protecteur
L’endroit est sous surveillance par des guetteurs. En pleine discussion, un jeune homme apparaît et lance dans un langage de rue (nouchi) : « Vieux père, tu causes avec môgô-là [ce monsieur quoi ? Ya fôyi [sans soucis]. Sinon il y a longtemps qu’on le sassa [suit de près] depuis il est arrêté ici là. On pensait même que c’était les gars de l’autre côté même [la police]. On voulait te kpokpo [signaler] même ».
Ces filles travaillent-elles pour lui ? Il pousse un rire et lâche : « Tout le monde m’appelle ici Hugo le boss. Non, les filles ne travaillent pas pour moi. Elles travaillent pour elles-mêmes. Ce sont mes protégées. Elles sont ici, quand elles ont des problèmes avec des clients ou à la police, c’est moi qui vais régler. Je fais ça parce qu’ici c’est mon coin. C’est moi qui gère ce territoire. Quand j’ai besoin de quelque chose, je demande à une. Si elle en a, elle me donne ou bien elle me dit c’est chaud, je vais voir une autre. Moi-même mon travail, c’est chauffeur de taxi compteur. Ici, tout le monde me connait, c’est Hugo le boss ».
C’est une question de prestige. Pour lui, il ne s’agit pas de parler de proxénétisme, mais plutôt de bienveillance : voler au secours de ces filles en difficulté. Le code pénal est pourtant sans ambiguïté. Toute personne qui « aide, assiste ou protège » sciemment la prostitution d’autrui ou le racolage est considérée comme un proxénète. Pour discuter avec des mineures, il propose de nous envoyer à Yopougon.
« Ici, elles sont un peu âgées. Si tu veux des petites de 18 ans, 16 ans, c’est dans mon coin à Yop. J’ai deux coins à Yop : Keneya et Bel Air. C’est là-bas je peux te trouver ça », promet-il.
5 janvier au soir, Yopougon quartier Bel Air. Au bout d’un couloir, c’est un bâtiment de deux étages avec des studios. Et le client franchit ce couloir après avoir trouvé un accord avec une fille. Ici, Hugo le boss est une superstar et vénéré. Tout le monde le salut. Les filles sont visiblement ravies de le voir. « Ça fait deux jours hein », observe l’une d’elles. Il ne répond pas continue sa marche. « Tu as envoyé quelqu’un pour nous quoi ? Il est frais hein », enchaine une autre. Puis il s’arrête et demande à une jeune fille, mince, teint clair, longs mèches roux, environ 1, 70 mètres, « tu as vu les petites qui viennent de ‘’Toits-Rouges’’ là ? ». Réponse de celle-ci : « oui, y a Sarah qui était là tout de suite. Je ne sais pas si elle est partie gérer [aller avec un client] ». Quand on parle du loup, on voit sa queue.
« Eh, vieux père Hugo, on dit tu me cherches. Voilà moi ! Tu as quel plan ? », demande-t-elle, souriante. « Voici mon môgô. Il faut le gérer. Va avec lui, il va t’expliquer », ordonne presque Hugo qui disparait aussitôt.
Sarah, 17 ans, ne tarit d’éloge envers celui que ces filles considèrent comme leur bienfaiteur. « C’est notre chef. Tout le monde l’appelle Hugo le boss. Mais moi je change souvent. Il y a des fois je dis chef Hugo, parfois Hugo le boss comme les autres », raconte-t-elle.
« C’est notre chef parce que quand on a des problèmes ici, c’est lui qui nous aide. Et puis ici, c’est chez eux [la maison]. On ne paye rien à part les bougies qui sont dans les 3 chambres. Ici, les filles viennent chercher leur argent pour elle-même ».
Dans les nuits ambiancées d’Abidjan, il y a la prostitution, la drogue, mais aussi alcool. Et les bars sont les lieux prisés. On y retrouve parfois des mineures. « Une fois, il y a deux jeunes filles qui sont venues. Il y a une qui avait 17 ans et une qui avait 18 ans. Elles sont restées avec nous pendant deux semaines. Mais mon patron n’a pas pu les garder parce qu’elles sont trop jeunes. C’est après j’ai su que c’était des élèves. En plus, c’est un risque pour nous puisque la police fait des contrôles », se souvient Pascal, gérant d’un bar aux Deux-Plateaux (Cocody).
Effectivement, la police réalise régulièrement des opérations dans les bars ou sur les trottoirs. La brigade mondaine de la préfecture de police d’Abidjan, qui est chargée de lutter entre autres contre l’attentat à la pudeur, la contrainte à la prostitution, le proxénétisme et l’exploitation sexuelle, procède à des interpellations et arrestations à ces occasions. Mais ces actions étant limitées, les réseaux de proxénètes continuent de prospérer dans les différentes communes d’Abidjan et sur le territoire ivoirien.
Traoré Bakary
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