La 3ème Conférence africaine des journalistes scientifiques (ACSJ III) s’est achevée ce 15 décembre à Nairobi. Organisé autour du thème ‘journalisme scientifique pour un développement durable en Afrique’, l’évènement a été meublé par de riches échanges sur l’avenir du journalisme scientifique en Afrique.
La cinquantaine de journalistes africains originaires de 15 pays ont longuement échangé sur plusieurs thèmes en lien avec les principaux défis sanitaires du moment, la lutte contre le réchauffement climatique, la promotion de l’agriculture durable et l’accès des populations aux soins de santé. Pour animer chacun de ces panels, MESHA (Media for environment, science, health and agriculture) a copté des experts issus de différentes organisations nationales et sous régionales.
Au-delà de leurs thématiques respectives, les différents intervenants sont revenus sur l’importance du rôle des journalistes dans la vulgarisation de l’information scientifique et la promotion de la recherche. Il est donc du devoir des journalistes de jouer pleinement leur rôle afin d’aider les populations à avoir accès à l’information scientifique d’une façon simplifiée et compréhensible.
« Il y a un nombre important d’informations scientifiques qui sont disponibles pour les journalistes qui désirent écrire sur ces sujets. Et cela signifie que les journalistes doivent travailler davantage avec les experts pour avoir leurs points de vue, leurs opinions et leurs orientations pour produire des contenus scientifiques africains pertinents » souligne Daniel Aghan CEO de MESHA.
La principale conclusion de cette 3ème conférence (ACSJ III) est donc le renforcement des relations entre les journalistes et les experts afin d’inscrire la production d’information scientifique dans le temps et sans rupture de sujets pertinents et passionnants pour les lecteurs, auditeurs, internautes et téléspectateurs africains. Pour atteindre cet objectif, les journalistes ont revisiter les techniques de production, de pitch et de traitement des données (data journalisme).
L’autre grande question évoquée lors de cette conférence est la nécessité de promouvoir le journalisme scientifique en Afrique. Un véritable challenge selon Dr Kathryn Toure, car les populations ont besoin d’accéder à une information de qualité capable de les aider à se protéger. La directrice régionale pour l’Afrique subsaharienne du Centre canadien de recherche pour le développement international (CRDI) a donc invité les journalistes à promouvoir un bon réseautage capable de les aider dans leur travail. Sur le sujet, MESHA (Media for environment, science, health and agriculture) a été sollicité afin d’étendre ses activités aux autres pays à travers l’Afrique.
« Nous recevons des sollicitations de plusieurs pays et les journalistes nous rappellent la nécessité d’étendre nos activités car nous sommes une organisation en pointe de la promotion du journalisme scientifique en Afrique. Nous prenons en considération toutes ces sollicitations et nous allons y travailler avec la nouvelle équipe de MESHA. Cette volonté de s’étendre est aussi valable pour les pays francophones. Nous n’allons pas répondre par l’affirmative dès maintenant mais nous allons y travailler » nous explique Daniel Aghan CEO de MESHA.
Toutes ces questions et bien d’autres sur l’avenir du journalisme scientifique seront abordées par le conseil de MESHA en janvier 2019 avec en perspective la conférence mondiale des journalistes scientifiques et l’organisation de la prochaine Conférence africaine des journalistes scientifiques avec une dimension mondiale. L’idée pour la nouvelle équipe dirigeante sera de réunir des journalistes scientifiques des quatre coins du monde pour favoriser la connexion entre eux et les journalistes du continent.
Ebony T. Christian depuis Nairobi au ACSJ III
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