Le Réseau ouest Africain pour la Lutte contre l’Immigration Clandestine (REALIC) était face à la presse ce mercredi 05 Avril 2017 à l’ISTC Polytechnique (Abidjan-Cocody). L’objectif des principaux animateurs de ce réseau était de présenter leur plan d’action contre un fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur.
Depuis fin 2014, le REALIC travaille sur la question de l’immigration irrégulière ou clandestine autour d’un slogan qui incarne toute l’essence de son action : « Mon eldorado c’est chez moi ». Le Réseau s’est donné pour objectif de lutter contre la crise migratoire à travers une synergie d’actions visant à dissuasion les candidats au départ.
En effet, ces dix dernières années, l’immigration clandestine est devenue un vrai fléau pour les pays de la sous-région et la Côte d’Ivoire n’est pas en reste. En 2016 en Libye, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a enregistré 12.000 migrants d’Afrique sub-saharienne se réclamant de nationalité ivoirienne.
Bien que ces chiffres restent à vérifier et à recouper au cas par cas, il est bon de faire remarquer que la Côte d’Ivoire est devenue une zone de départ très importante pour les migrants clandestins dont certains viennent des pays limitrophes pour bénéficier de l’expérience et de l’expertise des réseaux de passeurs.
« Il faut agir car ces chiffres que nous voyons ici et là n’honorent pas la Côte d’Ivoire. Et cette lutte est l’affaire de tous » soutient Florentine Djiro présidente du REALIC.
Pour apporter sa contribution à la lutte contre l’immigration clandestine, le Réseau ouest Africain pour la Lutte contre l’Immigration Clandestine entend déployer un plan d’action autour de deux principaux axes : la sensibilisation et la mobilisation de fonds pour le financement. Le projet de sensibilisation sur les dangers de l’immigration irrégulière se fera sous la forme d’atelier de formation, de conférences publiques, de caravanes éclatées et de diffusion de programmes sur les médias de proximité.
Quant à la mobilisation de fonds, elle permettra de financer des AGR (activités génératrices de revenus) et des PME pour les jeunes en difficulté, potentiels volontaires au départ, ou ceux qui sont rentrés de leur voyage infructueux. Dans l’immédiat, le REALIC procèdera au lancement de ses activités en Mai 2017 à Daloa, épicentre de l’immigration irrégulière en Côte d’Ivoire. Ce premier rendez-vous sera suivi d’une campagne éclatée de sensibilisation dans les communes de Yopougon et Abobo en juillet 2017.
Notons que le REALIC est une ONG portée sur les fonts baptismaux par « des anciens travailleurs du Système des Nations Unies qui ont décidé de mettre leur expérience acquise dans l’action humanitaire au service de leur pays » conclu Florentine Djiro présidente du REALIC.
SUY Kahofi
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