Politique

Réconciliation nationale : Alassane Ouattara veut amnistier les pro-Gbagbo

Le président Alassane Ouattara a annoncé ce 1er mai 2018 sa volonté de gracier ou d’amnistier les prisonniers de la crise postélectorale. Une mesure qui va profiter aux pro-Gbagbo ; notamment à l’ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo.

Après avoir rejeté cette option depuis son accession au pouvoir, le président Alassane Ouattara se dit prêt à gracier ou à faire voter une loi d’amnistie en faveur des prisonniers de la crise postélectorale, essentiellement des proches de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Après son allocution, répondant à quelques préoccupations soulevées par les différentes centrales syndicales lors de la traditionnelle célébration de la fête du travail, ce 1er mai 2018 au palais présidentiel au Plateau, le chef de l’Etat a rassuré sur sa volonté d’œuvrer davantage à la réconciliation nationale.

« C’est quand tous les jugements sont terminés que le président de la république peut faire usage de son droit de grâce ou donc d’un projet de loi d’amnistie. Et vous pouvez me faire confiance, ce sera fait le moment venu », promet-il. Pour ce faire, Alassane Ouattara presse ses collaborateurs :

« Nous sommes désireux de renforcer la cohésion et la réconciliation. Pas plus tard que le mois dernier, j’ai demandé encore au ministre de la justice d’accélérer les procédures ».

Le chef de l’Etat a répété devant les partenaires sociaux ce qu’il dit depuis le début de son mandat : les proches de l’ancien président Laurent Gbagbo ne sont pas de prisonniers politiques.

« Il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Les ‘’prisonniers politiques’’ ce sont ceux concernant la crise postélectorale. La plupart des jugements ont été faits ou sont en cours d’être faits », souligne Alassane Ouattara.

« Une fois que ce jugement sera terminé, bien sûr, nous verrons au niveau du gouvernement les dispositions à prendre. Donc il n’y a pas de prisonniers politiques, et je le rejette. Je l’ai même dit à tous ceux que j’ai rencontrés : nous n’avons pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire », a-t-il insisté.

Anderson Diédri

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