C’est ce lundi 04 décembre 2017 que s’ouvre à Abidjan la capitale économique ivoirienne l’ICASA. Il s’agit de la Conférence internationale de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles.
Du 04 au 09 décembre 2017, ce sont quelques 10.000 participants qui sont attendus lors de cet événement consacré à la lutte contre le VIH-SIDA. Experts en santé, spécialistes de la sensibilisation, bailleurs au développement ou encore ministres de la santé échangeront autour du thème ‘L’Afrique : une approche différente vers la fin du SIDA’. Ce grand rendez-vous permettra un dialogue ouvert et sans doute constructif sur des thématiques importantes liées à la pandémie du SIDA en Afrique. La question de l’accès aux ARV, la transmission mère-enfant, la vulnérabilité au sein des populations clés sans oublier la prise en charge des LGBTI seront autant de question qui seront abordées.
L’organisation de l’ICASA trouve tout son sens dans le contexte sanitaire mondial et africain. En effet, le continent reste le plus touché par le VIH-SIDA. Plus de 25 millions d’africain vivent avec cette maladie et depuis 1990, l’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée. Elle représente encore 2/3 des nouvelles contaminations en 2016 ! En Afrique de l’Ouest et du Centre, en compte 6,5 millions de personnes vivant avec le VIH. Le combat de chaque pays africain dans un contexte aussi inquiétant reste la mobilisation des ressources pour meilleur dynamique autour du triptyque sensibilisation, accès aux méthodes de protection et prise en charge des malades.
En ce qui concerne la prise en charge des malades (accès aux ARV), la recherche scientifique a permis d’améliorer la qualité des médicaments. Fini l’époque où les malades devaient prendre un nombre important de comprimés par jour à des heures régulières pour suivre un traitement lourd et à vie. Cette amélioration a permis de faire chuter le nombre de décès liés au SIDA en Afrique de moitié. De plus de 1,5 millions de décès en 2005, le VIH n’a occasionné que 720.000 décès en 2016. Au-delà, la moitié des personnes vivant avec le VIH en Afrique ont accès au traitement du VIH, ce qui a sauvé la vie à près de 14 millions de personnes avant la fin de l’année 2016. Cependant, au cours de cette même année l’on a enregistré 1,2 millions de nouvelles infections.
La Conférence internationale de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles permettra donc de réfléchir sur de nouvelles stratégies de lutte et de sensibilisation afin de faire baisser les nouvelles infections. Car malgré les avancées dans la lutte contre le SIDA en Afrique, des obstacles persistent. La volonté des populations de rompre avec l’ignorance en ce qui concerne leur statut sérologique se heurte au qu’en dira-t-on et pour les personnes vivant avec le VIH il s’agit principalement de la stigmatisation et de la discrimination. L’ICASA verra la participation de distingués intervenants comme Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, ou encore la Dr Matshidiso Moeti directrice région Afrique de l’OMS.
SUY Kahofi
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