Sénatoriale : le CNP appelle à la discipline des plumes

Soucieux d’un processus électoral apaisé, le Conseil national de la presse (CNP) était face aux professionnels du secteur ce 15 mars 2018. Au cours de cette rencontre, Raphaël Lakpé le président du CNP, a appelé les journalistes à se « garder des écrits haineux ».

Les premières élections sénatoriales ivoiriennes sont fixées au 24 mars 2018. 33 lieux de vote et 35 bureaux ont été identifiés par la Commission électorale indépendante (CEI). Ce vote permettra aux grands électeurs (députés, maires, conseillers municipaux et régionaux…) de choisir 50% des 66 futurs sénateurs ; les 33 autres étant nommées par le président ivoirien.

Dans la perspective de ce scrutin, la campagne électorale se tiendra du 19 au 22 mars 2018. Comme c’est le cas lors de chacune des élections en Côte d’Ivoire, les organes de presse seront fortement sollicités. Le Conseil national de la presse (CNP) a voulu rappeler quelques principes importants à observer par les professionnels de la presse lors de ce type d’évènement. Le CNP a donc organisé un panel sur le mode opératoire des élections sénatoriales ivoiriennes et sur la couverture médiatique.

« La première des choses que nous voulons demander aux professionnels de la presse, c’est qu’ils s’impliquent sérieusement dans la couverture des activités électorales et notamment dans celle de la campagne », a souhaité Raphaël Lakpé, président du CNP.

Cependant, l’implication des acteurs de la presse ivoirienne dans cette élection doit se faire dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie d’où l’appel du président du CNP à « éviter de publier des écrits qui incitent à la haine et à la violence sous toutes ses formes ». Lors de ce panel organisé par le Conseil national de la presse, la Commission électorale indépendante (CEI) a eu l’opportunité d’expliquer en long et en large le mode opératoire des sénatoriales.

Victoire Alley Amlan, la porte-parole de l’institution chargée de l’organisation des élections a indiqué qu’il y a un collège électoral qui « est constitué d’élus locaux ». Chacune des 33 circonscriptions électorales sera représentée « par deux sénateurs qui seront élus au scrutin universel indirect ». L’élection sénatoriale ivoirienne est un scrutin de liste majoritaire bloqué à un tour.

« Le scrutin a lieu sans panachage ni vote préférentiel » et en cas d’égalité de voix entre les candidats à trois reprises lors de l’élection, « la liste comprenant le plus âgé [des chefs de listes] est désignée vainqueur » a précisé la porte-parole de la Commission électorale indépendante.

Notons que ces élections sénatoriales sont boudées par l’opposition ivoirienne qui conteste la légitimité de la CEI. Finalement, seule la coalition au pouvoir – le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) – a aligné des candidats. Les élections auront lieu avec 58 listes dont 33 du RHDP et 25 indépendantes. Il s’agit des listes qui ont été « provisoirement retenues par la CEI » a souligné Victoire Alley Amlan.

SUY Kahofi