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Sur mon sable dévoilé au Fespaco

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Après trois mois de travail, 30 enfants formés aux métiers du 7ème art ont présenté ce 24 février un film produit avec le soutien financier de l’UNICEF au Burkina Faso. Sur mon sable est un film pensé et réalisé par les enfants.

Dans le cadre du projet « Enfants au cinéma », l’UNICEF a eu l’idée d’encourager la création cinématographique chez les enfants et les adolescents à travers un film. Le projet « Enfants au cinéma » a été mené en collaboration avec le ministère burkinabé de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale et de l’agence Elles du Cinéma d’Apolline Traore.

Le film des enfants intitulé Sur mon sable a été entièrement réalisé par des enfants du Burkina Faso sous la supervision d’Apolline Traore. Evoquant l’impact du projet « Enfants au cinéma » et celui du film Sur mon sable, Sormé Orméla au nom de ses amis a souligné qu’à travers ce projet « nous avons découvert que nous avons une voix et que le cinéma pouvait nous aider à la faire entendre ».

« Aujourd’hui nous sommes fiers parce que Sur mon sable n’est pas seulement un film c’est notre film. Un film fait par les enfants pour faire parler les enfants et pour toucher le cœur des grand » a-t-elle défendu.

Lors de la diffusion de cette production, les cinéphiles ont pu découvrir l’histoire captivante de Safi, une jeune fille issue d’un contexte familial difficile qui va sombrer dans la drogue avant de trouver le courage de s’en sortir grâce à l’aide de sa mère. Ce film fait par les enfants met en lumière trois faits de société qui sont d’actualité : la drogue en milieu scolaire, les mariages précoces et les conflits familiaux dont les enfants sont les premières victimes.

Dans cette aventure qui a duré trois mois, les talentueux cinéastes en devenir ont été accompagnés par l’agence Elles du Cinéma de la réalisatrice Apolline Traore. « Pendant ces trois mois ils ont écrit une histoire et vous assure que lorsque vous aurez vu ce film certains diront que ce ne sont pas eux qui l’ont fait. Je ne les ai pas influencés : ils ont vraiment écrit cette histoire. C’est une histoire dure mais qui reflète notre société d’aujourd’hui » a témoigné Apolline Traore avant la diffusion du film.

Donner l’opportunité aux enfants de se plonger dans les métiers du 7ème art est aussi la vision du ministère burkinabé en charge de la culture. Pingdwendé Gilbert Ouedraogo, ministre burkinabé de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a salué la qualité de ce film produit avec le soutien financier de l’UNICEF au Burkina.

Il a retracé l’historique du projet avec comme point saillant le visionnage du film par « l’hémicycle en présence de son Excellence Dr Ousmane Bougouma, Président de l’Assemblée Législative de Transition, et de 200 enfants parlementaires ». « Je confirme que ces enfants sont très intelligents. Faites leur confiance, confiez-leur des missions et ils ne vous décevront pas » a indiqué Pingdwendé Gilbert Ouedraogo.

Carol Flore Smereczniak, Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à accompagner le Fespaco et donner l’occasion aux enfants de pouvoir s’exprimer lors de cette biennale du cinéma africain. Notons que les Nations Unies soutiennent cette biennale du cinéma africain avec une contribution financière de plus de 98 millions de franc CFA.

Ebony T. Christian, envoyé spécial

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