La deuxième édition du Forum des citoyennetés actives a été organisé ce 20 novembre 2024 à la Résidence Limaniya Abidjan Riviera Golf 4. Experts et acteurs de la société civile se sont réunis autour du thème « Être citoyen actif pour construire le monde que nous voulons ».
Le Forum des citoyennetés actives en Côte d’Ivoire est une initiative importante visant à discuter et à promouvoir la citoyenneté active. Selon Sékou Bamba, Secrétaire général de l’Institut Delayam « ce rendez-vous est axé sur les défis et les opportunités de la citoyenneté active dans le contexte de la transformation socio-économique et politique » qui est celui de la Côte d’Ivoire.
« Ce forum est organisé pour encourager les populations en général, les citoyens et les citoyennes, à être des personnes engagées au sein de leurs communautés pour accompagner l’Etat qui œuvre au développement, des personnes engagées pour être des forces de proposition mais également des forces d’action aux côtés du gouvernement et de toutes les autres entités qui contribuent à la chose publique » détaille Sékou Bamba.
Depuis sa première édition, le Forum des citoyennetés actives se veut une plateforme de dialogue sur les cadres juridiques et institutionnels qui soutiennent la citoyenneté active, en abordant à la fois les opportunités et les contraintes rencontrées par les citoyens dans leur engagement. Deux panels ont meublé le forum autour des thèmes Action publique et participation citoyenne : expériences croisées et Comment les acteurs sociaux et économiques peuvent-ils agir aux côtés de l’Administration pour contribuer au développement : RSE, mécénat et engagement citoyen.
Il ressort de ces deux panels qu’il est impossible de bâtir une société durable et résiliente sans un citoyen formé et informé pour être actif. « Au-delà de la définition juridique du citoyen – donc au premier plan son appartenance à un Etat – il existe un autre aspect de l’individu que nous analysons dans le cadre de ce Forum. Pour nous, il faut que le citoyen soit engagé dans la gestion de sa cité. Quand on parle de gestion de la cité c’est la gestion économique, la gestion politique et la gestion sociale. Cet engagement du citoyen est important car vous ne pouvez pas naître dans une communauté et ne pas la servir » a expliqué Docteur Christophe Kouamé Président de CIVIS Côte d’Ivoire.
« On ne peut pas être citoyen et être inactif » a rappelé Docteure Georgette Zamblé, spécialiste en genre et développement. Elle a précisé qu’un développement inclusif et une société résiliente se base sur l’engagement de chaque citoyen et chaque citoyenne à être des acteurs du développement à l’échelle locale. La culture qui consiste à attendre que tout vienne de l’Etat ou plutôt du gouvernement et de l’administration doit définitivement faire la place à un citoyen qui peut agir pour le bienêtre de sa communauté.
« Chacun a quelque chose à apporter à la construction de la société » a indiqué Docteur Pregnon Claude Nahi, docteur en science politique, directeur exécutif d’Initiative de la Recherche sur la Gouvernance et le Développement (IRDG). Cet apport peut se mesurer à tous les niveaux. Il peut être celui d’un citoyen qui s’engage dans l’assainissement de sa communauté, qui aide à la collecte de données pour un plan de développement, qui fait preuve de civisme et de respect du bien public ou qui aide à faire remonter auprès des collectivités décentralisées les besoins de sa communauté.
Et pour être engagé le citoyen « n’est pas obligé d’être acteur ou membre d’une organisation de la société civile (OSC) ou d’une organisation non gouvernementale (ONG) » a tenu à spécifier Amara Coulibaly, Directeur général de l’Office du service civique national (OSCN). Les OSC et ONG sont certes des regroupements structurés qui jouent un rôle important mais elles ne définissent pas elles seules le champ d’intervention du citoyen. Les experts et acteurs présents lors de la deuxième édition du Forum des citoyennetés actives sont arrivés à la conclusion selon laquelle le citoyen ne pourra réellement s’engager de façon active que s’il est formé et éduqué à comprendre son rôle dans la construction d’une société plus résiliente et plus prospère.
C’est justement sur le plan de l’éducation et la formation du citoyen que la Fondation Friedrich Naumann est engagée d’où son partenariat avec l’Institut Delayam. « La Fondation est engagée depuis plusieurs années dans le renforcement de la gouvernance et la gouvernance a plusieurs palettes et dimensions qu’il va falloir renforcer. Il y a l’engagement politique au sens pur du terme avec les partis politiques, il y a le travail avec les entreprises mais il y a aussi cette dimension plus générale qui est l’engagement des citoyens dans la société » a indiqué Magloire N’Dehi, Chef de bureau pays de la Fondation Friedrich Naumann.
L’engagement aux côtés l’Institut Delayam vise donc à « renforcer l’intérêt du citoyen pour la gestion des affaires publiques mais aussi de manière générale que les citoyens comprennent qu’ils ont un rôle à jouer dans l’animation de la société » a noté Magloire N’Dehi. Les actions quotidiennes des citoyens ont un grand impact sur la société et ils doivent en être conscients a conclu le Chef de bureau pays de la Fondation Friedrich Naumann.
La rédaction
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