Société

Un trafiquant majeur d’espèces protégées aux arrêts

Longtemps recherché pour trafic d’espèces protégées, le trafiquant international d’origine ivoirienne, Abdoulaye Sanogo vient de tomber dans le filet de l’UCT, Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée. Le jeudi 31 janvier 2019, l’individu a été appréhendé à Adjamé cité RAN avec plusieurs produits fauniques illégaux.

C’est incontestablement le gros coup en ce début d’année 2019 en ce qui concerne la lutte contre le trafic d’espèces protégées dans le pays avec la mise aux arrêts du présumé trafiquant recherché depuis des années. Il opérait depuis près de 30 ans dans la commercialisation des peaux d’espèces animales telles que les panthères, les lions, les crocodiles.

Il était jusqu’à l’une des plaques tournantes du trafic dans la sous-région et en Côte d’Ivoire avec l’écoulement de plusieurs marchandises avant d’être appréhendé le dernier jour du mois de janvier. Cette arrestation a été le fruit d’une étroite collaboration entre l’UCT, le Ministère des Eaux et Forêts et l’appui technique du projet EAGLE-Côte d’Ivoire, spécialisé dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées.

Après d’intense mois de recherches, le grappin a été mis sur le trafiquant avec en sa possession d’importants produits fauniques : il s’agit des peaux provenant d’espèces protégées telles que la panthère, le crocodile, le python, le serval, et le lion où il reste comme effectif moins de 500 lions dans toute l’Afrique de l’Ouest et zéro en Côte d’Ivoire. D’autres produits appartenant aux espèces hippopotames, et éléphants ont été aussi saisis.

Au total, vingt-trois trophées fauniques ont fait l’objet saisi lors de cette énième opération de répression contre le trafic d’espèces protégées. Ce mercredi 6 février 2019, le trafiquant a été transféré au parquet d’Abidjan-Plateau où s’il est reconnu coupable, il pourrait être poursuivi pour détention, circulation, commercialisation, et vente illégale des parties d’espèces intégralement protégées d’après la législation faunique ivoirienne en son article N°65-255 du 4 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse qui prévoit une peine moins dissuasive allant d’un mois à 12 mois d’emprisonnement ferme et de 3 000 à 300 000 Francs CFA.

D’ailleurs cette loi est en cours de révision en vue de la rendre encore plus dissuasive. Cette énième arrestation dénote de la réelle intention des autorités ivoiriennes à lutter efficacement contre le crime faunique en Côte d’Ivoire.

Source EAGLE-CI

Comments

comments

Eburnie Today

Share
Published by
Eburnie Today

Recent Posts

PODCAST 4/5 Oisiveté, mère de tous les vices pour les jeunes du nord ivoirien

Le chômage des jeunes crée des vulnérabilités à l’extrémisme violent comme l’a démontré une étude…

2 journées ago

Un citoyen actif pour bâtir une société durable et résiliente

La deuxième édition du Forum des citoyennetés actives a été organisé ce 20 novembre 2024…

3 journées ago

Analyse du marché du cacao pour le mois d’octobre 2024

Avant l’ouverture de la campagne, les acteurs du marché estimaient généralement que la production mondiale…

3 journées ago

PODCAST 3/5 Timalah une terre d’asile et le défi de la cohésion sociale

Plus de 37.000 demandeurs d’asile burkinabés ont été enregistrés en Côte d’Ivoire. Ces derniers ont…

1 semaine ago

La 4ème édition du Salon des infrastructures d’Abidjan s’ouvre à Abidjan

« Technologies émergentes et innovations dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics », voici…

1 semaine ago

PODCAST 2/5 Le bétail, une richesse convoitée à la frontière nord de la Côte d’Ivoire

Dans la région sahélienne, le bétail est une richesse dont la taille et la variété…

3 semaines ago