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La Méditerranée : une zone à risque pour les migrants

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Selon un rapport du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) publié lundi, plus de 1.600 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l’année en Méditerranée. Ce chiffre représente le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont perdu la vie en tentant de rallier l’Europe.

Le rapport de l’agence onusienne – intitulé ‘Voyages désespérés’ – présente clairement la Méditerranée comme une zone mortelle pour les migrants.

« Ce rapport confirme une nouvelle fois que la Méditerranée est l’un des passages maritimes les plus meurtriers au monde » souligne Pascale Moreau, directrice du bureau du HCR pour l’Europe.

Entre janvier et juillet 2018, un peu plus de 1.600 personnes ont perdu la vie « en essayant d’atteindre l’Europe » indique le HCR. Le ratio des victimes en méditerranée entre 2017 et 2018 est donc en hausse bien que le nombre total de personnes arrivant en Europe a chuté (-41%). Le HCR fait remarquer qu’une personne sur 18 qui tente la traversée par la Méditerranée centrale meurt ou disparaît en mer, tandis que le chiffre était d’une personne sur 42 au cours de la même période de 2017.

Un voyage plus difficile

Face aux trafics d’êtres humains en Libye et aux violences entre milices rivales dans le pays, les migrants empruntent de nouvelles routes mais toujours en passant par la Méditerranée. Sur les côtes espagnoles 27.600 migrants ont été enregistrés de janvier à juillet 2018 contre 12.100 sur la même période en 2017 soit une hausse de 130%.

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Sur la même période mais cette fois ci en Italie, les arrivées ont chuté de 81% passant de 95.200 en 2017 à 18.500 sur les 7 premiers mois en 2018. La route passant par la Grèce a connu également une augmentation au niveau du nombre d’arrivées. Le nombre de migrants est passé de 13.800 en 2017 à 26.000 soit hausse de 88%.

Sur la route espagnole au premier semestre 2018, 75% des migrants sont des hommes, 10% des femmes et le reste des enfants. Les pays d’origine les plus représentés sont la Guinée (3.100), le Maroc (2.600), le Mali (2.200), la Côte d’Ivoire (1.200) et la Syrie (1.000). Sur la route italienne, 71% des migrants sont des hommes et 10% des femmes. La Tunisie (3.300), l’Erythrée (2.900), le Soudan (1.600), le Nigeria (1.250) et la Côte d’Ivoire (1.000) sont les pays d’où sont originaires la majorité des migrants.

Sur la route grecque, 40% des migrants sont des hommes, 36% des enfants et 24% des femmes. Les pays d’origine les plus représentés sont la Syrie (5.750), l’Irak (3.450), l’Afghanistan (2.450), la République démocratique du Congo (800) et la Palestine (600).

« Avec la baisse du nombre de personnes arrivant sur les côtes européennes, la question n’est plus de savoir si l’Europe peut gérer le chiffre des arrivées mais plutôt de voir si elle peut trouver l’humanité pour sauver des vies » affirme Pascale Moreau, directrice du bureau du HCR pour l’Europe.

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La mer Méditerranée a été « plus mortelle que jamais » pour les migrants et le débat n’a jamais été autant vif sur la destination finale des migrants qui arrivent sur les côtes européennes. La montée en puissance des partis politiques d’extrême droite en Europe ont conduit à des attaques contre les migrants dans plusieurs pays.

Ebony T. Christian

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