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132 quartiers précaires à Abidjan

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Le gouvernement ivoirien initie un projet de démolition d’une partie des quartiers précaires à Abidjan qui ne pourront faire partie des projets de réhabilitation.

L’annonce de ce projet a été faite vendredi par le ministre de la Construction, du logement et de l’urbanisme Bruno Koné. Selon les autorités ivoiriennes, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan compte environ cinq millions d’habitants, dont plus d’un cinquième vivent dans ces quartiers « précaires ». 1,2 million d’habitants occupent dans la seule ville d’Abidjan 132 quartiers précaires a révélé Bruno Koné lors de la présentation d’un salon de l’architecture qui doit se tenir prochainement en Côte d’Ivoire.

« Nous n’avons pas le droit d’être indifférents et de regarder ces quartiers précaires se développer et se multiplier, dans des conditions dangereuses et indignes pour les populations qui y habitent », a déclaré Bruno Nabané Koné.

Les quartiers précaires d’Abidjan sont situés dans des zones à risque (bas-fonds, zones inondablesm passage de ligne de haute tension…) et exposés aux catastrophes, notamment les inondations pendant la grande saison pluvieuse qui dure de juin à août. Des dizaines de milliers de personnes, pauvres ou issues de la classe moyenne, s’entassent sur ces sites. Les autorités ont prévu un Projet d’aménagement des quartiers restructurés d’Abidjan (PAQRA), soutenu par la Banque mondiale, mais tous les quartiers ne pourront pas être ainsi réhabilités.

« Ces quartiers non restructurables, dans l’intérêt de tous, y compris dans celui des populations qui y habitent, seront purement et simplement déguerpis et détruits », a martelé Bruno Koné.

Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 a lancé plusieurs opérations de déguerpissement. Des opérations qui ont jeté à la rue des milliers de personnes et qui ont été critiqué pour n’avoir pas été accompagnés de plans sociaux de relogement. Pire sur les sites des quartiers précaires jugés impropres à toute présence humaine des entreprises et investisseurs ont fait sortir de terre des bâtiments et commerces.

Ebony T. Christian

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