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Gambie : médiation de la dernière chance

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Les choses sont allées très vite en ce qui concerne la situation politique en Gambie. A peine le Président Adama Barrow a-t-il prêté serment à l’Ambassade de Gambie à Dakar que la CEDEAO a décidé de mettre à exécution ses menaces.

L’option des armes a finalement été retenue pour déloger Yahya Jammeh. Les Chefs d’Etats de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest avaient clairement averti l’homme fort de Banjul qu’une intervention militaire serait utilisée en dernier ressort s’il refusait de céder son fauteuil. En dépit des menaces, le président sortant va s’accrocher au pouvoir et déclarer l’état d’urgence. Une posture qui va pousser de nombreux gambiens à quitter leur pays pour le Sénégal voisin. Un exode massif et soudain comme si le bruit d’une intervention imminente avait envahi le pays !

Ce 19 janvier, les troupes de la CEDEAO (ECOMOG) ont avancé vers la frontière gambienne par la ville de Garang avant de suspendre leur avancée pour donner une dernière chance au dialogue. La mission dont l’objectif est de restaurer la démocratie et la légalité constitutionnelle en Gambie est menée par 5 contingents dont celui du Nigeria (moyens terrestres, aériens et naval), du Sénégal, du Ghana, du Mali et du Togo avec un encadrement du personnel de l’Etat-major de la force en attente de la CEDEAO.

Les hommes en armes devront attendre car le président de la Guinée a été copté par ses pairs pour une médiation de la dernière chance. A 23 h TU (19 janvier 2017 ndlr), Marcel De Souza, président de la Commission de la CEDEAO, a annoncé la suspension de l’opération militaire et le départ d’Alpha Condé vers Banjul. Le président guinéen qui s’oppose à l’option des armes devra donc convaincre Yahya Jammeh de céder son fauteuil. Mais le temps joue contre cette médiation car la CEDEAO a le doigt sur la gâchette.

Le président de la Commission de la CEDEAO souligne clairement que Yahya Jammeh a jusqu’à midi ce 20 janvier pour plier bagages. Son refus sonnera la reprise de l’opération militaire. D’ailleurs un blocus naval, terrestre et aérien est imposé au petit pays enclavé dans le Sénégal.

Ebony T. Christian

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