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MAEP : un record pour la Côte d’Ivoire

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Entre son adhésion au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) en janvier 2015 et son ambition d’être évaluée par le forum des chefs en juillet 2017 en passant par la création de sa Commission nationale, la Côte d’Ivoire a réalisé une avancée spectaculaire dans ce processus.

A la clôture de l’atelier régional d’Abidjan ce mardi 29 novembre 2016, l’exploit de la Côte d’Ivoire a été reconnu par la CEDEAO. Hodane Youssouf, représentante de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a salué la « rapidité avec laquelle la Côte d’Ivoire s’est lancée dans le processus. Je crois que la Côte d’Ivoire va battre un record ».

« La campagne de sensibilisation est déjà faite avec vos propres moyens, c’est vraiment extraordinaire. Les instituts de recherche ont été recrutés : ils ont déjà commencé les travaux. Pendant que vous avez des défis, les travaux ne s’arrêtent pas. Donc je voulais vous féliciter et vous assurer que la CEA avec le peu de moyens qu’on a on va être à votre disposition », a-t-elle assuré.

En effet, la campagne de sensibilisation sur le processus d’autoévaluation de la gouvernance en Côte d’Ivoire a été officiellement lancée ce mardi. Pour le président de la Commission nationale MAEP, cette campagne de sensibilisation sur ce processus s’inscrit dans le plan stratégique 2016-2020 approuvé par la commission nationale et les 14 parties prenantes qui comprennent la société civile, le secteur privé, l’administration…

« Cela veut dire que c’est un processus participatif et inclusif qui ne laisse personne au bord du chemin. C’est un processus qui veut entendre toutes les populations ivoiriennes. C’est un processus qui représente la voix des sans voix », a indiqué le Pr Bernard Konan, président de la commission nationale du MAEP.

Le MAEP est une plateforme de dialogue entre les gouvernants et les populations pour améliorer la gouvernance. Et Aimé Zébéyoux, représentante des organisations féminines au sein de la commission nationale, estime que « pour un pays qui a expérimenté un conflit comme la Côte d’Ivoire, le MAEP est un cadre de dialogue pour mieux comprendre les préoccupations profondes des populations et apporter des solutions idoines à certains maux de notre société notamment le chômage, la corruption, la destruction de l’environnement, la recevabilité des gouvernants ».

Alassane Zié Diamouténé, directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, a lancé un appel aux différents organismes du MAEP continental à accompagner la Côte d’Ivoire dans ce mécanisme. Car, explique-t-il, les progrès significatifs réalisés marquent l’engagement de la Côte d’Ivoire « à aller rapidement pour qu’au soir de juillet 2017, notre président puisse aller présenter son document (le rapport national, ndlr) au niveau de ses pairs ».

Quant à l’adhésion de l’ensemble des pays de la CEDEAO au MAEP, le président du panel a exprimé son optimisme. « Je pense que nous aurons rapidement de nouveaux membres du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs qui vont nous rejoindre », a déclaré le Dr Mustapha Mekideche. Cet atelier avait pour objectif de sensibiliser les pays non membres à intégrer le MAEP et pour ceux qui le sont déjà à engager leur processus d’évaluation.

Anderson Diédri

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