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Baisse du taux de mortalité lié au paludisme en Côte d’Ivoire

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241 millions, voici le nombre de cas de paludisme enregistrés en 2020 dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Sur ce nombre de cas, 627 000 ont perdu la vie principalement sur le continent africain qui reste la région du monde la plus touchée. En dépit de l’évolution des mesures de prévention et des traitements, la maladie entraine chaque un nombre important de morts.

Le paludisme demeure la parasitose la plus importante et menace en particulier les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les enfants de moins de 5 ans constituent le groupe le plus vulnérable au paludisme ; en 2020, ils représentaient environ 80 % de tous les décès dus au paludisme dans la région Afrique de l’OMS. La même année, cette région a enregistré 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès dus à cette maladie.

Conscient de la menace que représente cette maladie, la Côte d’Ivoire s’est donnée pour objectif de l’éradiquer d’ici 2030 malgré l’émergence de nouvelles infections comme la maladie à coronavirus (Covid-19) ou la maladie à virus Ebola devenu endémique en Afrique.

A l’occasion de la célébration de la 14ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (dimanche 25 avril 2021), le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture Maladie universelle, Pierre Dimba, a rassuré de l’engagement de l’Etat à œuvrer pour l’éradication du paludisme en Côte d’Ivoire.

Cette vision est basée sur une série de projets pilotés par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Nous pouvons citer entre autre la gratuité ciblée de la prise en charge du paludisme, la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes. Selon le Ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture Maladie universelle, 19 millions de moustiquaires imprégnées ont été gratuitement distribuées aux ménages. Ce chiffre représente un taux de couverture national de 97% pour un taux d’utilisation qui est passé de 33% en 2012 à 63% en 2020.

Cette nette évolution est liée à la prise de conscience de la population concernant l’importance de la moustiquaire imprégnée dans la prévention contre le paludisme. La sensibilisation permet même dans les hameaux les plus reculés à ne plus assimiler la moustiquaire au linceul mortuaire, à l’utiliser pour la pêche ou la protection de cultures.

Les efforts de la Côte d’Ivoire semblent porter leurs fruits puisque le nombre de décès dus au paludisme est passé de 3 222 en 2017 à 1 316 en 2020, soit un taux de mortalité en baisse d’environ 50%. Une note satisfaisante dans la lutte contre le paludisme mais qui doit représenter pour chaque ivoirien le point de départ d’un effort supplémentaire vers l’atteinte d’ici 2030 du point d’achèvement de la transmission du paludisme en Côte d’Ivoire.

C’est la raison qui a poussé le gouvernement ivoirien à lancer le projet « Stop Djekoidjo », d’un coût de 10 milliards de FCFA. Prévu pour une durée de cinq ans et soutenu par le gouvernement américain, ce projet vise à renforcer les interventions contre le paludisme dans plusieurs domaines dont le diagnostic, la gestion des cas dans les services de santé publics et privés, la prise en charge des cas de paludisme au niveau communautaire et la prévention par le renforcement du système de santé.

Suy Kahofi

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