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Cinq piliers pour repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé

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Le repositionnement de l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé passe par cinq piliers importants. Une vision partagée par Jean Kaseya, directeur général du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa) lors de l’ouverture officielle du CPHIA 2023.

Les systèmes de santé à travers le monde ne peuvent plus se concevoir de façon isolée et c’est la raison pour laquelle l’Afrique invite le monde à réfléchir avec elle sur les politiques de santé publique sur le continent. Cette collaboration est un élément capital si l’Afrique veut trouver des solutions résilientes à ses problèmes de santé et jouer un rôle plus important sur l’échiquier mondial.

L’esprit du partage et du renforcement des capacités par le partenariat résume bien le thème de la conférence de 2023 qui est « Briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé ». Jean Kaseya, directeur général du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa) s’est appesanti sur l’importance du thème. Il a partagé sa compréhension du repositionnement de l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé à travers cinq principes clés qui peuvent guider l’action des populations africaines, des décideurs et des partenaires. Ces piliers sont les communautés, la connectivité, le renforcement des capacités, la collaboration et l’action climatique.

L’encrage communautaire des systèmes de santé est primordial car « les communautés sont l’épine dorsale de tout ce que nous faisons. Les parents, les travailleurs de la santé, les chefs religieux et communautaires…nous ne pourrons pas réaliser les progrès nécessaires sans écouter leurs préoccupations, sans les associer à la prise de décision et sans les impliquer à chaque étape de la mise en œuvre » des politiques de santé publique.

A ce premier principe s’ajoute la connectivité ou plus précisément le développement technologique. La technologie numérique « modifie radicalement notre façon de travailler et nous devons exploiter ce potentiel. Les innovations nous permettront de recueillir des données, de suivre les tendances et de prendre des décisions en temps réel – ce qui nous permettra d’améliorer considérablement notre réponse en matière de santé publique ».

Le troisième principe est le renforcement des capacités et plus largement la formation. Selon Jean Kaseya, l’Afrique a besoin d’une main-d’œuvre qualifiée, bien outillée et réellement engagée pour accomplir cette tâche importante qui consiste à garantir un meilleur accès des soins de santé aux africains. « Engageons-nous à développer les compétences, à retenir les talents et à combler les lacunes là où elles existent » a plaidé le directeur général du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa).

La collaboration est le quatrième pilier de ce repositionnement car il est possible pour l’Afrique d’accomplir beaucoup plus de chose en misant sur un travail d’équipe. Ce travail d’équipe doit se voir dans tous les secteurs, aussi bien au niveau de l’Afrique que dans toutes les régions du monde. C’est la seule clé pour avoir un impact durable au niveau des politiques mises en place au niveau de la santé.

Le cinquième et dernier pilier est l’action climatique. Ce point est crucial pour les communautés africaines car l’Afrique subit de plein fouet les effets du changement climatique. « Nous avons appris énormément de choses dans nos efforts pour prévenir et contenir les épidémies. Nous devons ensemble appliquer cette même énergie pour faire face aux changements de notre planète » a-t-il souhaité.

Pour le directeur général du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa), Jean Kaseya, les délégués africains et leurs homologues du monde réunis à Lusaka ont une grande opportunité entre leurs mains. Il s’agit selon lui de « tracer une nouvelle voie, créer des systèmes de santé capables de résister aux chocs inévitables et repositionner le continent dans l’architecture mondiale de la santé ».

Suy Kahofi, envoyé spécial à Lusaka

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