L'actualité ivoirienne sans coloration politique

COP22 : des promesses de Paris aux actions à Marrakech

0

Trois jours après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, la COP22 s’est ouverte ce lundi 7 novembre à Marrakech (Maroc). Pour de nombreux observateurs cette COP doit être celle où les promesses de Paris se transforment en actions concrètes sur le terrain.

C’est sur une note de satisfaction et un signal fort que la COP22 s’ouvre. En effet il y a un an, les Etats partis sont arrivés à adopter l’accord de Paris. Un accord historique dans les négociations sur le climat ratifié à la date du 4 novembre 2016 par 97 pays qui représentent 69% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour entrer en vigueur, les Nations unies exigeaient au bas mot la ratification par 55 pays pour au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. Le quorum est donc atteint et largement dépassé. Cependant rien est encore joué.

A Marrakech, les États vont devoir en dire un peu plus sur les moyens qu’ils entendent mettre en œuvre pour respecter les engagements pris à Paris. Il faut passer des promesses aux actions car les plans nationaux présentés à Paris semblent d’ores et déjà insuffisants pour limiter à 2 degrés la hausse des températures. Les Etats partis sont donc au Maroc pour poursuivre leur travail sur le renforcement de la riposte mondiale à la menace du changement climatique.

La COP22 sera le rendez-vous où les pays vont définir les règles de l’accord de Paris et proposer un plan viable pour fournir au moins 100 milliards $ US par an aux pays en développement pour soutenir l’action climatique. La conférence de Marrakech est donc une étape cruciale dans la mise en œuvre de l’accord de Paris mais la méthodologie pour arriver à son application risque de diviser encore une fois les négociateurs.

« L’enjeu le plus important à Marrakech (COP22), est de se mettre d’accord sur une date-butoir pour décider des règles d’application de l’accord, notamment les règles de transparence. 2017 ce n’est pas réaliste, mais 2018 c’est envisageable », estime la négociatrice française Laurence Tubiana.

Ce point de vue de la négociatrice française n’est pas partagé par la société civile qui estime qu’il y a urgence. Les pays signataires doivent comprendre que des actions sont indispensables à une bonne avancée du processus pour refroidir la planète. C’est la position du Réseau Action Climat défendu par sa porte-parole Celia Gauthier.

La passation officielle entre la COP21 et la COP22 est faite et « tout le monde s’est approprié le terme de la COP de l’Action » pour Marrakech a précisé Salaheddine Mezouar, président de la Conférence des parties lors de sa première conférence de presse. La COP22 Marrakech a un rôle primordial à jouer pour poursuivre la mobilisation et l’implication de l’ensemble des pays. Notons que la 22ème conférence sur le climat qui se tiendra du 7 au 18 novembre réunira plus de 20.000 participants de 197 pays.

Raïssa Banhoro, envoyé spécial

Comments

comments

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.