Koffi Olomidé en procès pour agressions sexuelles

L’artiste congolais retourne devant le juge en France pour agressions sexuelles. Il est rattrapé par une affaire pendante depuis 2009.

A 61 ans, Koffi Olomidé – Antoine Agbepa Mumba de son vrai nom – est renvoyé en procès pour agressions sexuelles. La star de la rumba congolaise est accusée d’avoir à plusieurs reprises agressé sexuellement et séquestré quatre de ses danseuses en région parisienne entre 2002 et 2006.

Les faits se seraient déroulés à Asnières-sur-Seine en région parisienne. L’artiste y louait un pavillon où il hébergeait ses danseuses en marge de concerts ou d’enregistrements en France. En 2009, la mise en examen du chanteur congolais assortie d’une demande de détention provisoire avait été requise par le parquet de Nanterre qui a demandé également un mandat d’arrêt international.

Face aux barreaux de la prison qui se faisaient menaçants, Koffi Olomidé est parti précipitamment de France en août 2009. Les choses ne s’arrêtent pas là ! En février 2012, l’artiste a été mis en examen pour viols aggravés – dont certains sur mineure de 15 ans – mais les chefs de poursuite ont depuis été modifiés.

Koffi Olomidé est désormais renvoyé pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité, et pour séquestrations. Ce n’est pas la première fois que le célèbre chanteur est apostrophé pour des actes de violences. On reproche à sa garde rapprochée des actes violences sur des professionnels des médias (journalistes, caméramans…).

En août 2012, le Grand Mopao a été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour « coups et blessures volontaires » contre son producteur. Il a également été arrêté en juillet 2016 à Nairobi, après avoir été filmé donnant un coup de pied à l’une de ses danseuses à son arrivée à l’aéroport. Il a passé quatre jours en détention avant d’être libéré sous caution sous les critiques amères de millions d’internautes.

Outre les faits d’agressions sexuelles, il devra également comparaître pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des quatre plaignantes, toutes congolaises, et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant ou en les privant de toute rémunération.

Koffi Olomidé ne sera pas à son premier face à face avec la justice française. Il a été condamné en 2006 à un an de prison avec sursis pour fraude fiscale.

Ebony T. Christian

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