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La commune du Plateau sous tutelle

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La gestion de 5 communes ivoiriennes a été confiée à des délégations spéciales présidées par des préfets de département. La décision du ministre ivoirien de l’intérieur fait suite à des élections partielles du 16 décembre dernier : les mandats des conseils municipaux précédents arrivant à terme le 31 décembre.

Les résultats des partielles ont donné lieu à des recours devant la cour suprême qui doit encore se prononcer sur le contentieux. Il s’agit des communes de Grand Bassam, Booko, Rubino, Port Bouët et du Plateau. En ce qui concerne le centre des affaires de la capitale économique ivoirienne, le cas de cette commune fait polémique. Le quartier des affaires d’Abidjan est très convoité et a été le théâtre de tensions avant même les élections du 13 octobre. Apres le scrutin suite à la contestation des résultats la Cour suprême tranche, la victoire va au PDCI d’Henri Konan Bedié avec plus de 60% des voix. Le député Jacques Ehouo est donc élu à la tête du plateau face à son adversaire de la coalition présidentielle Fabrice Sawegnon.

Les élections locales annulées dans deux communes

La passe d’arme politique aurait pu s’arrêter là mais la cérémonie d’investiture du conseil municipal prévu le 13 décembre a été annulée. Un mystérieux incendie ayant ravage le bâtiment des archives la veille, les autorités ont remis l’investiture à une date ultérieure. Le temps est passé et au 31 décembre le nouveau maire n’a pu prendre fonction : il doit semble-t-il faire face à la justice. Pour les avocats de Jacques Ehouo, la désignation d’une délégation spéciale pour la commune du Plateau constitue, dès lors, un cas d’illégalité flagrante. Il n’y pas vacance du conseil municipal au contraire c’est la tutelle administrative qui empêche son installation.

Plus de 20.000 candidats aux élections locales

De son côté, le ministre de l’intérieur affirme respecter la loi et assurer ainsi la continuité du service public communal. Pour l’instant c’est statu quo. Mais Jacques Ehouo était convoqué ce jeudi devant la police économique suite à une plainte contre X pour détournements de fonds public. Ses avocats indiquent dans un communique qu’il n’a pas pu honorer cette convocation car en tant que député son immunité parlementaire n’a pas été levée. Après Akossi Bendjo, Jacques Ehouo semble être le nouveau visage de la guerre politique entre les anciens alliés du PDCI et du RDR.

Ebony T. Christian

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