L’instauration d’un mécanisme de surveillance est indispensable pour lutter efficacement contre la corruption.
La société civile souhaite l’instauration d’un cadre de suivi pour lutter efficacement contre la corruption en Côte d’Ivoire. C’est le souhait exprimé par Julien Tingain, président de l’ONG Social Justice, à l’atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile sur le plaidoyer basé sur le cas d’étude de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPCC) qui s’est déroulé les 5 et 6 novembre 2018 à Abidjan.
« Il y a des défis liés à la participation des citoyens à la lutte contre la corruption et il faut améliorer cela. Pour cela, la société civile a décidé, à travers cette étude, de faire en sorte qu’elle puisse être organisée et puisse susciter la mise en place d’un observatoire pour suivre la mise en œuvre de la convention mais aussi la politique de lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire », soutient-il. Cet observatoire pourra être composé de l’administration, de la société civile et du secteur privé.
Cette étude sur la mise en œuvre de cette convention a permis de comprendre les défis à relever qui ont été déclinés en cinq principaux axes de plaidoyer : la mise en place du mécanisme de surveillance de la convention ; l’accès à l’information en matière de lutte contre la corruption ; la finalisation et la publication de l’étude visant à identifier les modalités de la règlementation du financement privé des partis politiques, des campagnes électorales et d’octroi des subventions de l’Etat aux partis politiques et aux candidats aux élections initiée par la Haute autorité pour la bonne gouvernance ; l’adoption de la loi portant régime juridique du gel des avoirs illicites ; et la rédaction et publication du rapport périodique de mise en œuvre de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.
Depuis la ratification de la convention en 2012, la Côte d’Ivoire n’a pas encore élaboré son rapport. Alors que les Etats parties doivent communiquer au moins une fois par an au Conseil Consultatif de l’Union africaine sur la corruption les avancées réalisées dans la mise en œuvre de la convention.
« Il y a des défis réels. Au nombre de ces défis, par exemple, la Côte d’Ivoire qui n’a pas encore produit de rapport comme le dis la Convention. Au niveau de l’Afrique, il n’y a que 11 pays qui produisent régulièrement les rapports. Pour nous, il faut mener ce plaidoyer pour que notre pays puisse être considéré comme les bons élèves », souhaite Julien Tingain.
Cet atelier pratique a permis de former les organisations de la société civile sur les techniques de plaidoyer et d’élaboration d’un document de plaidoyer. Pour Lydie Régine Otcho, responsable des programmes à l’ONG Genre, développement et droits humains (GDDH), cet atelier lui a permis de « consolider » la formation qu’elle est en train de faire sur les techniques de plaidoyer : « J’ai eu aussi un plus en ce sens que c’est de façon pratique ».
L’ONG Social Justice entend poursuivre le renforcement des capacités afin d’impliquer davantage la société civile et les journalistes dans la mise en œuvre de la convention et faire la restitution de l’étude sur l’état de la mise en œuvre en Côte d’Ivoire.
Anderson Diédri
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