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L’ANSUT réaffirme sa volonté de développer les TIC

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Le Directeur général de l’ANSUT, l’Agence nationale du service universel des télécommunications-TIC était face à la presse ce mercredi 19 avril. Au cours de la conférence qu’il a animé, Eloge Soro Kipeya est longuement revenu sur les missions de l’agence qu’il dirige et l’importance de l’Appel d’Abidjan, le texte sanctionnant la dernière édition de l’Africa IT & Telecom Forum.

Plusieurs entités organisent, régulent et assurent le bon fonctionnement du secteur des TIC en Côte d’Ivoire. Cette situation prête bien souvent une certaine confusion en ce qui concernent les missions et prérogatives de chaque structure mais aussi les tâches précises à exécuter par chacune d’entre elle. C’est pour lever un coin de voile sur son action que l’ANSUT a réuni une trentaine de professionnels des médias à son siège sis à Cocody-Attoban.

Dès l’entame de son exposé, Eloge Soro Kipeya le directeur général de l’ANSUT, a indiqué d’une façon très claire la mission principale de l’agence. Elle est en charge de l’exécution de la partie développement des TIC et Télécom qui revient d’office à l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour concrétiser cette mission, l’ANSUT s’est fixée plusieurs objectifs notamment rendre les TIC disponibles et accessibles à tous, vulgariser l’usage des TIC partout dans le pays, former les populations ou encore booster l’économie numérique en Côte d’Ivoire.

Depuis sa création, l’ANSUT a investi entre 300 et 400 milliards de f CFA dans plusieurs projets qui facilitent la vie à un nombre considérable d’ivoiriens. Le projet RNHD (Réseau national haut débit) est une parfaite illustration avec son ambition de déploiement de 7000 km de fibre optique. 2000 km sont déjà opérationnels et contribuent à transmettre un signal de qualité aux entreprises et particuliers. L’ANSUT c’est aussi les cyber-centres communautaires pour les villages de plus de 500 habitants. L’ambition de base vise à ouvrir au bas 5000 centres et d’y promouvoir une éducation aux TIC tout en facilitant la communication et les activités économiques.

En favorisant l’éducation aux TIC, l’agence sait que le nombre d’utilisateurs de l’outil informatique risque de croitre. C’est la raison pour laquelle l’ANSUT a initié un projet de vulgarisation des TIC en facilitant pour plusieurs groupes cibles l’acquisition d’ordinateurs ou de tablettes + un accès à internet. Étudiants, enseignants, médecins…pourront acquérir à moindre coût des équipements informatiques. L’ANSUT espère d’ici trois ans – grâce à ce projet – doter 500.000 foyers d’un ordinateur et d’un accès à internet.

Eloge Soro Kipeya, le directeur général de l’ANSUT a aussi indiqué que l’agence poursuit d’importants projets de dématérialisation des services administratifs et de mise en place de data center. Aujourd’hui 40 ministères sont interconnectés et cela pourrait être possible dans les années avenir pour toute l’administration et les services d’Etat civil. L’ANSUT contribue au développement des TIC pour rendre effectif les projets E-Gouv, E-santé, E-éducation ou E-agri utiles à la croissance de la Côte d’Ivoire.

Bien que du chemin reste à parcourir, la Côte d’Ivoire est un modèle de développement des TIC pour d’autres pays africains. L’Africa IT & Telecom Forum 2016 l’a encore démontré surtout grâce à l’adoption de l’Appel d’Abidjan. Le document de référence invite les Etats, les gouvernements et les institutions de régulation de service universel et de transformation numérique de l’Afrique à s’unir pour relever l’ensemble des défis du secteur.

« L’initiative Smart Africa se fera fort de transmettre le document (l’Appel d’Abidjan NDLR) aux ministres des pays africains en charge de l’économie numérique ainsi qu’à SEM Moussa Faki, président de la Commission de l’Union Africaine » a souligné Eloge Soro Kipeya, le directeur général de l’ANSUT.

Une structure de travail ad hoc qui pilotera la communication et l’échange entre les différents Gouvernements sera installée. Son secrétariat sera basé à Abidjan et assuré par l’ANSUT : il s’agit là d’une reconnaissance du savoir-faire ivoirien.

SUY Kahofi

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