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Le Pacte mondial sur les migrations approuvé à Marrakech

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Le Pacte mondial sur les migrations des Nations Unies a été approuvé lundi à Marrakech (Maroc), après proclamation orale et avec le traditionnel coup de marteau, devant quelques 150 pays réunis en conférence intergouvernementale.

Plusieurs compromis et efforts ont été consentis par une centaine de pays pour parvenir à ce pacte et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a tenu à le rappeler ce lundi à Marrakech. Il a invité les délégués des différents pays à ne « pas succomber à la peur ou aux faux narratifs » sur la migration. Le Pacte mondial sur les migrations a été entouré d’un faux débat alimenté par certains partis nationalistes qui militent en faveur d’une politique de fermeture des frontières. Pourtant, le pacte ne se limite pas à une seule option d’accueillir en masse les migrants au nom d’une solidarité mondiale.

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Le pacte est non contraignant et recense des principes de défense des droits de l’Homme et des enfants, la reconnaissance de la souveraineté nationale et dresse une liste de propositions pour aider les pays à faire face aux migrations. Il propose donc des solutions plus humaines à la réalité de la migration comme les échanges d’information et d’expertises pour démanteler les réseaux de passeurs, l’intégration des migrants ou des politiques d’aide au retour ainsi que la fin de toutes détentions arbitraires.

Le Pacte mondial sur les migrations est donc destiné à renforcer la coopération internationale pour une  « migration sûre, ordonnée et régulière ». Bien qu’approuvé à Marrakech, il doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies. Près de 160 des 193 pays représentés à l’ONU étaient annoncés à Marrakech, avec une centaine d’entre eux représentés au niveau des chefs d’Etat, chefs de gouvernements ou ministres. Cependant, plusieurs pays concernés par la question de la migration – notamment irrégulière – ont boudé le Pacte mondial sur les migrations et la rencontre de Marrakech.

Migration et VIH : les femmes migrantes à risque

L’Italie, l’Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Suisse, l’Australie, Israël et la République dominicaine ont décidé de ne pas se rendre au Maroc. Les Etats-Unis – où l’administration Trump a radicalisé sa lutte contre la migration au sud de sa frontière – se sont retirés de l’élaboration de ce texte.

Une chose est pourtant évidente pour certains observateurs, le Pacte de Marrakech marquera un tournant décisif dans l’approche des questions migratoires à travers le monde bien que les défenseurs des droits de l’Homme le trouvent assez faible dans sa dimension sociale.

SUY Kahofi

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