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L’économie ivoirienne menacée par le réchauffement climatique

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Avec une économie reposant sur l’agriculture, la Côte d’Ivoire est particulièrement menacée par le réchauffement climatique. C’est ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale publiée jeudi.

Le traditionnel rapport économique semestriel de la Banque mondiale est cette fois ci intitulé « Pour que demain ne meure jamais ». Dans ce rapport, l’institution indique que l’économie ivoirienne est menacée par le réchauffement climatique.

L’économie de la Côte d’Ivoire reste sur un rythme de croissance robuste et reste l’une des plus dynamiques du monde depuis 2011 avec une moyenne annuelle de 8%. Cette croissance est portée par l’agriculture, notamment le secteur cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial. La filière cacao représente 10% du PIB, un tiers des exportations et fait vivre cinq millions de personnes, soit un cinquième de la population.

« La Côte d’Ivoire apparaît comme un des pays les plus vulnérables de la planète » au phénomène du réchauffement climatique, a déclaré Pierre Laporte, le directeur des opérations de la Banque pour le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée et du Togo.

Le réchauffement des températures, le changement du régime des pluies et l’assèchement des terres cultivables menace directement les plantations de cacao et plusieurs autres cultures comme l’anacarde ou le café. A cela s’ajoute les risques sur les cultures vivrières directement consommées par les producteurs et assurant une certaine sécurité alimentaire à des milliers d’ivoiriens.

Les conséquences du réchauffement climatique déjà visibles notamment sur le littoral ivoirien. « De nombreux villages côtiers disparaissent progressivement sous les eaux des océans » ; une situation qui peut faire baisser 50% la pêche à cause des changements bio-climatiques affectant l’Océan atlantique.

Il faut « une prise de conscience urgente et collective » et des « décisions immédiates » pour faire face au risque climatique, a plaidé Pierre Laporte, pour qui, la « survie de la filière du cacao » en Côte d’Ivoire est en jeu.

Si la Banque mondiale salue le dynamisme économique du pays dans de nombreux secteurs (agriculture, services, notamment les télécommunications), et la bonne gestion des comptes publics, la Banque s’inquiète du taux de pauvreté toujours très élevé.

Un taux qui n’a baissé que de 5 points entre 2011 et 2015, pour s’établir à 46,3%. La Banque mondiale estime que la Côte d’Ivoire, si elle maintient durablement son rythme de croissance actuel, « devrait rejoindre le groupe des économies intermédiaires en 2035 ».

Ebony T. Christian

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