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Référendum : le Conseil Constitutionnel déboute l’opposition

Le Conseil Constitutionnel a validé les résultats du vote référendaire du 30 octobre. Koné Mamadou, le président de l’Institution a tranché ce vendredi 4 novembre 2016 rejetant toutes les requêtes en annulation du scrutin introduite par 6 partis de l’opposition dont le Front populaire Ivoirien (FPI) et LIDER.

Le projet de Constitution est donc adopté par 93,425 des voix pour le OUI et le Conseil Constitutionnel l’a confirmé à la suite de la Commission électorale indépendante (CEI) ce vendredi 4 novembre. Le faible taux de participation (42,42%) comparativement à celui de 2000 (en plus 53%) n’empêche donc pas la nouvelle Constitution ivoirienne d’être adoptée consacrant de facto la troisième République.

Les partis politiques de l’opposition ivoirienne avaient saisi le Conseil Constitutionnel par biais de leurs différents avocats. Maître Dago pour le FPI et Maître Kabran Appiah pour le compte de LIDER et les quatre autres partis (CAP-UDD, RPC, UDL et ADCI). Au nombre des requêtes des « plaignants », figure en bonne place la non association des acteurs politiques de l’opposition dans toutes les étapes du processus référendaire.

Le Conseil constitutionnel par la voix de son Président a estimé après analyse du dossier des requérants que ces derniers n’ont qu’à s’en prendre à eux même ! Il déclare que « les requérants ne sauraient, sans se contredire ou se prévaloir de leur propre turpitude, avoir opté clairement et ouvertement pour le boycott de tout le processus référendaire et se plaindre en même temps de n’avoir pas été associés à la proclamation des résultats ».

Plus loin, le président du Conseil Constitutionnel affirme qu’en « tout état de cause, leur non association à la proclamation des résultats n’a eu aucune incidence sur le déroulement du scrutin ». Face à cette décision, l’opposition par la voix de son avocat dit n’être aucunement surpris pas le verdict du Conseil Constitutionnel.

« Ce type de décision est tristement attendu dans ce pays désormais. Ce type de décision en devient une jurisprudence » s’est indigné Maître Kabran Appiah.

Quant à Maître Dago Pierre représentant le FPI, l’organe chargé du respect de la loi a dit le droit en ignorant la réalité.

« Le président a choisi les textes qui l’arrangent. Il vient encore de dénaturer l’institution que représente le Conseil Constitutionnel » a-t-il indiqué.

Que va faire l’opposition face au verdict du conseil constitutionnel sachant que c’est un jury souverain dont la décision ne souffre d’aucune contestation ?

Daouda Coulibaly

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