‘A New hope’, un réseau pour lutter contre la migration irrégulière par des campagnes de sensibilisation et d’information en Côte d’Ivoire, a été officiellement lancé le 24 janvier 2019 à Cocody.
Quelle réponse face à la crise migratoire ? « A New Hope », qui signifie « un nouvel espoir », veut redonner la confiance à ces milliers de jeunes qui risque leur vie en empruntant les voies dangereuses de la méditerranée pour aller en Europe.
Pour Lorenzo Manzoni, représentant résidant de l’ONG AVSI, bénéficiaire du projet, cette campagne de sensibilisation et d’information permettra de « montrer les alternatives locales à la migration et les opportunités économiques qui existent dans le pays ». « En sensibilisant les potentiels candidats à la migration, leurs familles et leurs communautés, avec la participation et le témoignage des migrants de retour en Côte d’Ivoire, nous voulons contribuer à limiter ce phénomène », observe-t-il.
Le projet va principalement se dérouler dans trois régions du pays : Abidjan, Bouaké et Daloa, avec l’appui d’ONG dans les localités cibles. Il durera 18 mois, c’est-à-dire jusqu’au 31 mai 2020. Des activités de sensibilisation de la diaspora ivoirienne en Italie sont également prévues.
Ce projet, financé par le Fonds pour l’intégration, la migration et l’asile de l’Union Européenne, a pour objectif de contribuer au changement de perception et de comportement de la jeunesse et des populations à risque afin de réduire la migration irrégulière. En clair, il s’agit de faire une présentation « réaliste » de l’Europe aux candidats potentiels à la migration irrégulière et aussi leur expliquer qu’ils ont la possibilité de construire leur propre eldorado en restant dans leur pays.
Pour le ministère de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, le projet doit mettre l’accent sur les « alternatives locales de réussite ». Pour sa part, l’Union Européenne observe qu’il faut prévenir la migration irrégulière et démanteler les réseaux de passeurs.
Ebony T. Christian
